Dès lundi 25 mars, les chauffeurs de taxi de Petite-Terre ont annoncé une « grève illimitée » et une opération escargot, consistant à ralentir et à bloquer des axes routiers pour dénoncer un manque de places de stationnement réservés aux taxis dans le nouveau parking inauguré le 11 mars dernier.
Cela fait deux semaines que la phase 2 des travaux de réhabilitation des infrastructures maritimes de Petite-Terre a débuté. Depuis, la zone où les taxis stationnaient a été fermée et les taxis utilisent désormais une nouvelle zone de parking qui leur est dédiée, quai Issoufali.
D’après les chauffeurs de taxi, la nouvelle zone de parking leur aurait été présentée comme un parking « provisoire » en attendant la fin des travaux. Or d’après les taxi-mans, ce nouveau parking prévu pour leurs véhicules, qui contiendrait une douzaine de places, n’est pas suffisant pour le nombre total de taxis, qui stationnaient auparavant quai Issoufali.
Cependant, au coeur des revendications, se lit une réalité inévitable, dont avait parlé Ali Omar, 2ème vice-président du Conseil départemental lors de l’inauguration du parking, où « à l’origine du projet, l’objectif était de limiter le nombre de véhicules de particuliers à Dzaoudzi en privilégiant les emplacements de bus ».
Cette grève met ainsi le doigt sur une dichotomie décousue du projet où tantôt les ambitions plaident pour une gare maritime et des activités plus respectueuses de l’environnement, nécessitant alors la mise en place de navettes qui n’existent toujours pas pour relier les quais Issoufali et Ballou à l’aéroport, tantôt ces aménagements répondent surtout à besoin de rénovation de certains lieux très empruntés, en conservant un nombre élevé de véhicules usagers ou professionnels, en réduisant les places de stationnement associées.
Mathilde Hangard