Vendredi 29 mars, à l’issue d’un procès de quatre jours, où cinq hommes étaient accusés d’avoir volé, blessé, séquestré et ligoté, un homme de 58 ans dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2020, la cour d’assises a rendu son verdict.
Les magistrats ont suivi les réquisitions du parquet, à l’exception de la peine donnée à un des accusés, présenté comme ayant été le « meneur de la bande ». Pour cet homme, si les réquisitions de l’avocat général avaient été portées à 18 ans de réclusion criminelle, les magistrats ont durci cette peine à 21 années de réclusion criminelle, assortie de 15 ans d’interdiction de détention d’arme et d’une interdiction définitive de présence sur le territoire français.
Un autre accusé, qui systématiquement apparaissait souriant lors du procès, et qui n’avait eu de cesse de répéter que l’agression dont il avait été victime avait été « plus grave », notamment parce qu’ « on lui avait cassé les jambes », écopera d’une peine de 15 années de réclusion criminelle, également assortie de 15 ans d’interdiction de détention d’arme et d’une interdiction définitive de présence sur le territoire français.
L’accusé, qui, après avoir commis ces faits, avait poignardé sa compagne, a été condamné à la peine de 18 années de réclusion criminelle, avec l’interdiction de détenir ou de porter une arme pour une durée de 15 ans.
L’accusé, pour lequel l’expert psychiatre avait affirmé l’existence « d’une dangerosité criminologique » et qui avait eu des gestes déplacés à l’égard de la cour, a été condamné à la peine de 10 années de réclusion criminelle, soumis à une interdiction de détenir ou de porter une arme pour une durée de 15 ans.
Enfin, l’homme qui avait eu le rôle de « guetteur » dans ces faits, a été condamné à la peine de 10 années de réclusion criminelle, assortie d’une interdiction de détenir ou de porter une arme pour une durée de 15 ans.
Ainsi, à la différence des trois mineurs au moment des faits, seuls les deux hommes qui étaient majeurs au moment des faits, ont reçu une interdiction définitive de présence sur le territoire français.
Il semblerait qu’au regard de la gravité des faits et des peines prononcées, les magistrats aient entendu la souffrance de la victime.
Mathilde Hangard