Le bilan du cyclone Gamane passe de six à 11 morts, selon un décompte établi ce jeudi 28 mars par les équipes d’intervention déployées à Vohémar (Nord-est de l’île) et confirmé par le Bureau national de gestion des risques (BNGR). La presse locale avait, dans un premier temps, évoqué la mort de « six personnes » dans les premières heures de la catastrophe.
« 7.500 personnes sinistrés »
Mais, «cinq autres personnes ont été tuées par l’éboulement de maisons ou des chutes d’arbre», selon le journal Le Monde. Ce qui fait passer le bilan à 11 morts et « deux autres personnes portées disparues », d’après la Tribune de Madagascar. On parle de plus de « 2.600 cases détruites » dans la ville de Vohémar.
Le cyclone qui a frappé la partie nord-est de Madagascar a touché les villes de Diana, Sava et Analanjirofo, selon L’Express de Madagascar qui précise que «les prévisions météorologiques laissent présager de fortes pluies persistantes dans plusieurs régions». Les autorités malgaches pressent les services de l’Etat d’acheminer l’aide d’urgence dans cette ville et à rétablir les voies de transport et de communication. On compte environ « 7.500 personnes sinistrés » et des dégâts matériels importants.
Le cyclone Gamane est jugé dangereux malgré une trajectoire relativement faible, selon les météorologues malgaches. Le système dépressionnaire devait « frôler la côte nord-est de Madagascar, mais c’est un phénomène naturel et il y a eu un changement de trajectoire», a précisé à l’Agence France-Presse le général Elack Andriakaja, directeur général du BNGRC, cité par le journal Le Monde.
Une gestion limitée des catastrophes
Exposée aux cyclones tropicaux, la Grande Ile est confrontée à des problèmes de gestion des crises et catastrophes naturelles. Le pays réussit difficilement à avoir une gestion parfaite des situations d’urgence et à apporter assistance aux sinistrés des calamités naturelles. Le président malgache Andry Rajoelina n’a pas décrété l’état d’urgence malgré les risques élevés de l’arrivée d’autres cyclones dans les prochains jours. Pour l’heure, le gouvernement malgache s’affaire à «organiser des opérations d’évacuation pour secourir les habitants piégés dans les habitations inondées», selon l’Express de Madagascar.
La Grande Ile est régulièrement frappée par des cyclones à cette période de l’année. Madagascar connait aussi une multiplication de tempêtes pendant la saison cyclonique. Mais les insuffisances techniques et logistiques sont régulièrement constatées en cas de crise comme les cyclones. Les autorités avaient lancé, en février dernier, des larges consultations, avec l’appui de l’UNICEF-Madagascar, afin d’améliorer les capacités nationales en matière de gestion des catastrophes.
A.S.Kemba