Deux ans après avoir autorisé la France à concrétiser ces aides, les fonds tant attendus ne sont toujours pas arrivés, ce qui n’est pas sans conséquences sur l’activité de la pêche ultramarine. Virginijus Sinkevicius, commissaire européen à l’Environnement, avait lui-même reconnu la vétusté des embarcations et les conditions de travail désastreuses auxquelles sont confrontés les pêcheurs, à l’occasion d’une visite à la Réunion il y a 4 mois de cela. Pourtant cela fait des années que le Parlement Européen a clairement exprimé la nécessité de débloquer des fonds pour renouveler la flotte dans les régions ultrapériphériques.
Pour Nora Mebarek, co-Présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique, « Cette question va bien au-delà de la simple sécurité en mer. Il s’agit également de garantir l’attractivité du métier, la pérennité des filières locales et l’autonomie alimentaire dans des régions fortement dépendantes aux importations. Et il s’agit tout autant de cohérence pour nos pêcheurs, qui constatent amèrement l’ironie de voir des fonds européens soutenir les flottes de leurs voisins des pays tiers, alors qu’eux se voient refuser ces mêmes ressources. La Commission, gardienne des Traités doit assumer ses responsabilités et respecter ses engagements, en répondant urgemment aux besoins spécifiques des pêcheries ultramarines. Il en va de l’image de l’Europe en tant que protectrice de tous ses citoyens et de ses territoires », conclut l’eurodéputée.