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vendredi 26 avril 2024
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Comores : le grand futur hôpital du pays en phase de finition

Les grosses œuvres sont presque terminées. Les ouvriers s’affairent pour la couverture en bac acier de la toiture, le carrelage et le système d’alimentation qui doit consommer trois mégawatts. Le futur hôpital de 42.000m2, reparti en quatre grands blocs, abritera 6 pôles de soins avec environ 33 spécialités pour une capacité totale de 650 lits. Le coût total du chantier est estimé à près de 27 milliards de francs comoriens (54 millions d’euros) déboursés progressivement par l’Etat comorien.

Le centre hospitalier universitaire El-Maarouf, futur grand hôpital des Comores, devrait être inauguré théoriquement en décembre 2023. Mais d’autres sources avancent la date du 26 mai 2024 qui marquera l’investiture du futur chef de l’Etat « et pourquoi pas le 6 juillet 2024 pour marquer le symbole de cet ouvrage », suggère une haute autorité gouvernementale.

La société chinoise, Chine Shanyang internationale coopération (Csyic) assure la construction. Le chantier censé être inauguré en juillet 2022 a connu un sérieux retard à cause de la Covid-19. Mais tout semble aller vite. Les grosses œuvres sont presque terminées. Les ouvriers s’affairent depuis trois mois pour la couverture en bac acier de la toiture, le carrelage et le système d’alimentation qui doit consommer trois mégawatts. Un schéma d’alimentation est actuellement à l’étude à la Direction générale de l’Energie qui propose «des groupes de réserves  mais aussi un branchement direct de la centrale au futur centre hospitalier pour parer à tous les désagréments éventuels». Le futur hôpital de 42.000m2, réparti en quatre grands blocs, abritera 6 pôles de soins avec environ 33 spécialités pour une capacité totale de 650 lits.

Le futur centre remplacera celui construit les années 1950

Il faut noter que le Chu-El-Maarouf sera le plus grand centre hospitalier jamais construit dans le pays depuis l’indépendance. A ce jour, seul l’hôpital de Bambao-Mtsanga construit à Anjouan par les Chinois présente certaines similitudes mais ce bâtiment, faute d’équipement et de ressources humaines suffisantes, ne répond pas aux attentes. Eloigné, le centre hospitalier ne dispose pas d’infrastructures connexes (pharmacie, réseau d’eau, restauration, système d’alimentation stable) pour pouvoir véritablement faire fonctionner les différents services.

Le pays veut donc miser sur le futur centre hospitalier universitaire, bâti à Moroni en lieu et place de l’hôpital El-Maarouf, construit aux années 1950, pour doter la population de soins de santé globaux et surtout pour «réduire sensiblement les évacuations sanitaires», selon les autorités sanitaires. Le coût total du chantier est estimé à près de 27 milliards de francs comoriens (54 millions d’euros) déboursés progressivement par l’Etat comorien. Le président Azali Assoumani qui a fait de ce chantier une affaire personnelle a parlé d’un pas vers la souveraineté sanitaire.

La maquette finale du bâtiment

«Nous avons ouvert l’université en 2003 pour fixer les jeunes bacheliers ici. Nous voulons construire cet hôpital pour fixer aussi les malades ici. Nous voulons réduire voire mettre fin aux évacuations sanitaires. Le Comorien doit pouvoir se faire soigner chez lui. Et là, j’invite le ministère de la Santé à commencer déjà à réfléchir sur le personnel soignant et créer toutes les spécialités», avait-il souligné lors de la pose de la première du bâtiment en 2018.

Des formations ont été engagées. Plus d’une quarantaine de médecins sont actuellement en spécialisation dans de nombreux domaines. Une autre vague de médecins généralistes devrait quitter Moroni en septembre prochain pour une formation de deux ans en France et dans quatre pays d’Afrique dont le Sénégal et le Benin. Le pays souffre du manque de spécialistes et pourrait donc avoir recours à des étrangers pour assurer la mise en service des pôles de soins en attendant l’arrivée des Comoriens partis se former à l’extérieur.

Bien que le pays dispose de centres de santé, en moyenne tous les 10km, mais l’offre des soins n’est toujours pas satisfaisante. Les plateaux techniques sont inexistants dans la majorité de ces bâtiments construits souvent par les communautés. Le personnel de santé manque cruellement tout comme les spécialistes. La France, à travers l’Agence française de développement (Afd) finance la mise en place d’une Assurance maladie généralisée (AMG) pour assurer une couverture sanitaire à tous les Comoriens, les plus vulnérables en particulier. Mais le projet peine à prendre son véritable envol depuis trois ans.

A.S.Kemba, Moroni

 

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