Le déploiement de force était impressionnant ce mardi matin, avec une centaine de forces de l’ordre gendarmes et policiers confondus. Il s’agissait de sécuriser le quartier proche de la mairie, mis à mal par les violences de vendredi dernier, dont des agressions de résidents qui furent obligés de fuir de leurs logements, pillés et dévastés par des adultes et des jeunes.
L’arrêté du préfet de destruction du quartier dit « Jamaïque » prévu le 9 mars, a provoqué ces émeutes. Une partie y vivait paisiblement, se plaignant du trafic de drogue et de prostitution qui y régnait. Nous n’avons pu avoir les résultats de l’enquête sociale auprès le ACFAV France Victime 976, n’ayant pas réussi à joindre les dirigeants. Mais selon la mairie de Koungou, environ 90% des personnes y résidant seraient en situation irrégulière.
L’insalubrité de cette zone, sans eau, ni électricité, ni gestion des déchets, doublée de la dangerosité du site où un glissement de terrain avait emporté une famille, a incité l’Etat à organiser la destruction de ce quartier.
Nous n’avons pu non plus avoir de chiffres des interpellations de la gendarmerie, ni de la préfecture qui semble centraliser la communication, mais le maire Bamcolo indiquait sur Mayotte la 1ère le nombre conséquent de 48 personnes interpellées. Qui semble véridique, selon nos informations.
A.P-L.