Le député s’est même dit opposé à la suppression du droit du sol à Mayotte : « Une remise en cause du droit du sol, est-ce qu’elle serait efficace et produirait des effets (…) ? La réponse que j’apporte est non ».
L’élu du Palais Bourbon était venu, il y a deux semaines de cela, passer quelques jours dans le 101e département français afin de comprendre la situation et de prendre « le pouls ». Aussi selon lui, les migrants clandestins « viennent parce que Mayotte c’est 9.000 euros de PIB par habitant et que si ça peut paraître incroyablement faible vu de la métropole (…) c’est incroyablement élevé pour tous les pays de la zone, à commencer par les Comores voisines. Ces populations font donc la traversée pour bénéficier des meilleurs services publics de la région, de l’hôpital, des services de l’école (….) Ce n’est pas parce que nous retirerons la nationalité que ces personnes arrêteront de venir », a-t-il indiqué à nos confrères.
En effet d’ici cet été un projet de loi concernant le droit du sol à Mayotte, nécessitant l’approbation d’au moins 3/5e des parlementaires, doit être déposé devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles. Selon Sacha Houlié, cela risque de ne pas être adopté : « Sur la révision constitutionnelle, nous verrons. Je crois que les choses sont un peu plus compliquées (…) J’ai cru comprendre que certains, dans nos oppositions, joueraient largement la surenchère pour que ce droit du sol aboli ne concerne pas que Mayotte, ce qui compromettrait de fait la révision constitutionnelle à ce sujet », a-t-il souligné.
En s’opposant à la suppression du droit du sol à Mayotte, le président Renaissance de la commission des Lois va ainsi l’encontre de la position du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, pour qui cela est une nécessité.
La rédaction