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vendredi 26 avril 2024
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Des jeunes de la PJJ Réunion accueillis à l’école du civisme Frédérique d’Achery

La démarche est originale : dans une logique à la fois de prévention et de connaissance de l'autre, et pour que les uns ne sombrent pas dans la délinquance, tout en permettant aux autres d’en sortir grâce à des rencontres, des jeunes de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) de La Réunion étaient venus visiter l’école du civisme Frédéric D’Achery, portée par l’association « Deux mains pour les enfants ».

C’est la deuxième année qu’un groupe de jeunes réunionnais en voie de réinsertion par la PJJ vient dans ce cadre : « Il s’agit de casser la représentation que se font les Réunionnais des Mahorais sur notre île, que ce soit pour nous les professionnels ou pour les jeunes », expliquait Chacrina Moussa, Responsable de l’Unité Educative à l’UEHEC de Saint-Denis de La Réunion. Et d’origine Mahoraise, « j’ai grandi à Marseille. »

Ses 7 jeunes sont pendant 10 jours à Mayotte, logé à Mtsangabeach, pour ce projet « d’altérité ». Alors que l’année dernière le thème portait sur l’association des Naturalistes, cette année il s’agit de « l’animation et de l’entraide ». Avec en partenaire privilégié, l’UFOLEP qui leur donne les bases de l’animation en vue d’un éventuel BAFA, le Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur.

A Convalescence, les 15 jeunes de l’école du Civisme les accueillaient avec une pièce de théâtre, de plus en plus rodée, coécrite par les acteurs et Chaharoumani Chamassi, président de l’école. Une démarche aussi ludique que pédagogique puisque « L’ordonnance du foundi et du docteur Karihila avec les enfants de Wahairy et Mlaraha », mêle tradition mahoraise et modernité autour d’un thème, le mode de soins médicaux.

Le médecin au secours des djinns

Un cheikh contre les madjinis

La tradition c’est le père, Mlahara (Mangeur de joie) qui la porte, qui, lorsque sa petite fille tombe malade, et proclame que ce sont les madjinis (les esprits). Il va alors quémander tour à tour, le foundi, le cheikh, et autres guérisseurs, au grand désespoir de sa femme, Wahairy (La bonne personne) qui ne veut entendre parler que de pompiers et d’hôpital.

On assiste alors à un ballet de jetés de graines dans un sens puis l’autre, d’encens, de douha (prières) et d’incantations devant une enfant qui continue à se tordre de douleur. Les pompiers Maji et Hawa (Eau et air), interviendront sur appel du médecin, finalement convoqué, alors que « le pronostic vital est engagé ». « Avec tout le respect que j’ai pour la tradition mahoraise, il y a non assistance à personne en danger », conclura le médecin. « Des situations réelles », tient à préciser la souriante animatrice. Y compris, les dénominations des personnages, « ce sont des prénoms qui se perdent », explique Chaharoumani Chamassi.

L’Histoire de France par la porte régionale

Chaharoumani Chamassi à la recherche de l’harmonie entre tradition et modernité

Auparavant, les enfants s’étaient réunis en cercle pour réciter « la leçon apprise à l’école Frédéric d’Achery », un retour sur l’Histoire de Mayotte dans sa région et dans la France, le déplacement de la capitale de Mtsamboro, à Tsingoni puis à Dzaoudzi. Du par cœur sans faute de la part des jeunes.

Chaharoumani Chamassi expliquait aux jeunes réunionnais la démarche de l’école du civisme, « nous revenons aux bases de CE1 pour que les maths et le français soient intégrés, mais aussi une découverte de l’informatique de ses atouts et de ses risques. L’un d’entre eux est parti pour poursuivre sa scolarité en métropole en seconde. Nous les dirigeons vers l’Histoire de France en passant par celle de Mayotte. Quant au civisme, nous invitons par exemple tous les représentants de cultes en apprenant entre autre aux jeunes ce qu’est une église, car avant de commettre le moindre délit, comme des tags ou autre, il faut savoir que c’est la même chose qu’une mosquée pour nous. »

Ce mardi, ce sont eux qui se rendaient auprès des jeunes à Mtsangabeach, « pour un challenge organisé par la PJJ de La Réunion », expliquait Chaharoumani Chamassi.

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

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