Ce jeudi, la préfecture avait commencé un deuxième épisode de démantèlement du camp de migrants du stade de Cavani. Toutefois, celui-ci a dû être interrompu car les barragistes ont refusé de laisser passer les véhicules transportant des migrants africains à leur bord afin de rejoindre leur logement provisoire.
Une véritable « chasse aux migrants africains » était de mise sur le barrage de Passamaïnty notamment où les barragistes scrutaient l’intérieur des voitures pour vérifier l’absence de migrants.
Une dame travaillant à la préfecture nous a déclaré, sur un ton exaspéré que « le démantèlement a dû être arrêté car les demandeurs d’asile ne peuvent pas être rejoindre leur logement provisoire le temps que soit traité leur dossier ». La colère de la population est telle que les arguments rationnels ne fonctionnent plus. Comment, dans ces conditions, poursuivre le démantèlement du camp ? « En envoyant directement les demandeurs d’asile attendre le traitement de leur dossier en métropole, Mayotte n’est pas en mesure de les accueillir », nous ont répondu les barragistes.