Bien que l’énergie ambiante se veuille plus calme en raison de cet estival calendrier, il n’est que légère accalmie pour les administrations, la densité routière et les entités ayant pris leurs annuels congés. Du côté du trouble à l’ordre public et de la violence des faits, disons-le clairement, on repart de plus belle, avec vidéos en prime qui tournent sur les réseaux sociaux. En somme Wuambushu where are you ?!* Une question aussi soulevée vendredi dernier, lors de la rencontre entre les maires concernés et le nouveau ComGend, le général Lucien Barth, qui a donc officiellement succédé au général Olivier Capelle, en ce début aout 2023 : « Nous avons souhaité notifier notre incompréhension face à cette forme de relâchement des forces de l’ordre ressentie par nous, élus, mais aussi l’ensemble de la population mahoraise laissant donc place à ce retour massif et actif de la violence des bandes organisées notamment sur cet axe de Tsoundzou – Passamainty » nous confie, Abdoulkarim Issoufali, directeur général de l’AMM avant de poursuivre : « En retour, il nous a été confirmé que, bien que plus discrète en apparence, l’opération connue se poursuivait mais nous savons également que des détachements sont retournés en Hexagone au regard de l’actualité et des violences urbaines. Il faut pourtant que de sérieuses dispositions locales soient prises ».

Du côté des officiels écrits adressés au préfet Thierry Suquet, il est stipulé « qu’il est grand temps que nous changions notre manière de voir et d’appréhender ces actes qui ne relèvent plus de la petite délinquance mais bel et bien de la grande criminalité organisée et qui doivent, en conséquence, appeler à une réaction ferme et à des mesures fortes de la part de l’État protecteur ».
Et du côté médical…
Profitant de ce courrier, adressé également en copie au ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, le président de l’AMM976 fait savoir son étonnement quant à la décision surprise et quasi immédiate de cette fermeture relative aux maternités périphériques de Dzoumogné et Mramadoudou. Une décision prise « sans concertation et sans consultation des élus locaux de proximité » qui ne peut bien entendu pas durer sachant le risque de « mettre gravement en danger la vie de nombreuses patientes ».

Du coté du milieu hospitalier de manière globale et de son attractivité, l’AMM, appuyée du Conseil départemental, comptent faciliter, notamment à travers les mesures du CIOM, « l’installation de nouveaux médecins et la création de conditions favorables à la reconnaissance des qualifications professionnelles de médecins malgaches, dans le cadre de la coopération régionale » à l’instar de ce qui se fait justement en Guyane avec un vivier médical d’origine cubaine.
« L’ARS et le CHM mettent plus l’accent sur une politique de formation et de solutions missions sur du court terme. Nous sommes dans une situation d’urgence immédiate, raison pour laquelle nous souhaitons aussi faire entendre notre point de vue. Nous comptons écrire en ce sens à l’ARS d’ici peu afin de poser les bases de tout cela » indique le directeur général de l’AMM976 « Nous ne sommes pas parvenus jusqu’à présent à créer un partenariat régional économique sur le volet de l’alimentaire, peut-être parviendrons-nous enfin à concrétiser cette coopération par voie sanitaire… ».
Soyons ouverts et envisageons, pourquoi pas, toutes les potentialités. Affaire urgente à suivre…

*Wuambushu où es-tu?