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mardi 28 janvier 2025

2ème journée de garde à vue pour le président de la CADEMA

C'est un feuilleton où les épisodes d'implication d'élus pour fraudes se succèdent. Après Chirongui et Tsingoni, c'est la CADEMA qui est sur le grill des enquêteurs.

Le président de la CADEMA, Communauté d’Agglomération de Dembéni-Mamoudzou, Rachadi Saindou a été place en garde à vue lundi matin, et y était toujours ce mardi à 10h, pour atteinte à la probité dans la gestion de la CADEMA.

Du côté du tribunal, on épluche un à un les signalements, profitant d’un renfort en enquêteurs et en magistrats spécialisés dans la délinquance en col blanc. De la prison ferme pour l’ancien maire de Chirongui Andhanouni Saïd, avec sursis et inéligibilité immédiate pour Mohamed Bacar à Tsingoni, idem pour son prédécesseur Ibrahim Boinahery. Cette fois, ce sont les méthodes du président Saindou qui font l’objet d’investigation.

Le procureur Yann Le Bris que nous avons contacté, mentionne une vaste affaire portant sur différents actes en lien avec la gestion de la CADEMA : « Depuis 3 semaines, une dizaine de personnes ont été entendues sur différentes infractions en lien avec la probité. Nous avons reçu un signalement, l’enquête a alors été immédiatement confiée à la section de recherche de la gendarmerie. »

CADEMA, parquet, Mayotte
Le siège de la CADEMA à Tsararano

Le week-end dernier, c’est Salime Mdere, le 1er vice-président du conseil départemental qui avait été placé en garde à vue. Les deux hommes auraient usé de leur influence pour se faire respectivement recruter dans l’établissement de l’autre, selon les informations de nos confrères de Mayotte la 1ère. On reprocherait notamment au président Rachadi Saindou une prise illégale d’intérêt pour être en proximité, si ce n’est le fondateur, de la structure ayant répondu à un marché de 280.000 euros. Des accusations dont il se défend.

En tout cas, la gestion passée à la loupe par les enquêteurs. En cas de levée de la garde à vue en fin de journée de mardi, d’autres auditions auront lieu, « ce n’est qu’à l’issue que le parquet rendra son analyse précise du dossier », indique Yann Le Bris.

A.P-L.

 

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