Les gendarmes de Mayotte n’ont pas chômé à l’occasion du dernier week-end de l’année. En effet, le 30 décembre au cours de la nuit, les militaires de la brigade territoriale de Pamandzi ont interpellé, en flagrant délit, l’auteur d’un vol à main armée commis dans la commune de Labattoir. Le lendemain, c’était au tour des militaires de la brigade territoriale de Mtsamboro d’appréhender en début de soirée un individu auteur de violences avec arme, fait commis le même jour sur le territoire de la commune de Mtsamboro. Pour le premier jour de l’année, a nouveau les militaires de la brigade de Pamandzi ont arrêté un individu auteur de violences et de caillassages sur les forces de l’ordre, commis à Pamandzi.
Plus d’une soixantaine de personnes d’origine africaine appréhendées
Au-delà de ces délits habituels, ce qui surprend le plus c’est le nombre d’arrestations par les militaires de COMGEND (Commandement de Gendarmerie) de Mayotte qui ont interpellé à l’occasion du week-end du nouvel an, sur 3 jours, 238 étrangers en situation irrégulière. « C’est un peu près ce que nous réalisons sur un week-end normal, indique le général Olivier Capelle, commandant de la gendarmerie de Mayotte. Sur un week-end de deux jours nous effectuons en général environ entre 120 et 130 interpellations. Nous sommes donc grosso modo dans la moyenne. C’est le cycle d’une activité normale », poursuit-il. Les arrestations qui ont eu lieu concerne à la fois les opérations terrestres mais aussi la voie maritime. « La particularité des 3 jours du week-end dernier est que nous avons eu une grosse arrivée de ressortissants africains avec pas moins de 70 personnes. Il y a ainsi eu beaucoup de tentatives d’introduction par voie maritime », complète Olivier Capelle. A titre de comparaison la gendarmerie de Mayotte appréhende en moyenne chaque jour une trentaine de personnes par voie maritime, principalement originaires des Comores.
Ainsi, sur les 238 personnes arrêtées sur le territoire en situation irrégulière, beaucoup résident à Mayotte depuis quelques mois. « Nous les arrêtons lorsque nous menons des opérations de contrôle, explique le chef de la gendarmerie. Une fois arrêtés, les clandestins sont emmenés au Centre de Rétention Administrative (CRA) sur Petite-Terre afin d’être enregistrés et font ensuite l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cela peut aller assez vite raconte le général Capelle, souvent en moins de 24 heures ». Une fois les formalités administratives faites ils sont reconduits par voie maritime dans leur pays d’origine, les Comores la plupart du temps.
B.J.