Cette rentrée scolaire a été l’occasion pour le recteur de se rendre compte sur le terrain de la capacité d’accueil des élèves par les établissements ainsi que du moral des troupes. « Ce matin je suis allé en compagnie du maire de Mamoudzou dans une école élémentaire… les enfants étaient contents de revenir à l’école même si d’autres étaient en larme car leurs professeurs étaient en grève… », nous a confié le recteur. Et d’ajouter qu’il faut « sortir de tout ça. Il faut faire redémarrer l’école avec les élèves et les enseignants. Tout le monde a envie de reprendre, il faut faire baisser les tensions et sortir par le haut car on a besoin de toutes les forces ! ».

Une partie des grévistes réclame que l’aide exceptionnelle accordée aux agents ayant les plus bas salaires puissent profiter à l’ensemble des personnels. « La ministre Elisabeth Borne a entendu…En attendant il faut répondre aux attentes de la jeunesse mahoraise », insiste le recteur. Lundi en fin de matinée Jacques Mikulovic a confessé qu’il n’avait pas encore toutes les remontées des établissements scolaires concernant cette rentrée, il nous a néanmoins indiqué qu’elle était pour lui « positive », notamment sur le nombre d’élèves et de personnels présents. « Je suis également allé ce matin au collège de Pamandzi avec le préfet, les professeurs étaient tous présents ainsi que les élèves, ce qui est rassurant car on craignait des disparitions suite au passage de Chido… ».
La Sécurité civile du secteur sud hébergée au lycée de Chirongui

Ce déplacement au lycée de Chirongui pour cette rentrée scolaire fut l’occasion pour le recteur et le préfet de Mayotte d’échanger avec des membres de la Sécurité civile hébergés sur place, au sein du lycée. Arrivés le 23 décembre dernier sur le territoire, leur mission est de sécuriser les sites comme nous l’a expliqué le capitaine Thea, la cheffe du détachement du secteur sud, avec pas moins de 70 personnels de la Sécurité civile et 15 USP (unité de soutien polyvalent) sous son commandement. « Notre mission principale est de mettre en sécurité les bâtiments mais aussi les personnes. Nous remettons en état les établissements scolaires de l’île ».
En outre, les membres de la Sécurité civile ont procédé à des livraisons d’eau en bouteilles et de poches, distribué des bâches, des grillages, … mais aussi stabilisé la production en eau potable de l’île, notamment sur les différents captages d’eau. Les équipes de la Sécurité civile fonctionnant sous forme de rotations toutes les six semaines environ seront là le temps qu’il faudra afin d’aider à la reconstruction de l’île.
B.J.