Depuis plus de 30 ans, la France est membre de la Commission de l’océan Indien (COI) aux côtés de l’Union des Comores, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles. Le site de la Diplomatie française indique que la France est membre « au titre de La Réunion », sans mentionner Mayotte. Cette reconnaissance reste un objectif localement.
Cette présidence actuelle de la COI par la France est l’occasion de « renforcer la solidarité régionale, de conforter l’intégration économique des territoires français de l’océan Indien dans leur environnement proche et de promouvoir la Francophonie », a expliqué le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères en conseil des ministres.
Jean-Yves Le Drian a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord portant révision de l’accord général de coopération entre les États membres de la Commission de l’océan Indien (COI). « Signé aux Seychelles le 6 mars 2020, cet accord vise à redéfinir les missions de la COI en les élargissant, et en lui donnant un cadre adapté et modernisé lui permettant de répondre plus efficacement aux besoins des États membres. »
Le compte rendu du conseil des ministres détaille: « Cet accord donne les moyens aux États membres de s’adapter et de renforcer la coopération régionale face à de nouveaux enjeux pour lesquels chacun des États peut difficilement intervenir seul. Ces enjeux ont trait notamment à la sécurité environnementale et maritime, à la connectivité numérique, aux mobilités et à la santé. A titre d’illustration, pendant la crise sanitaire, le plan de riposte de lutte contre la Covid-19 de la COI a facilité l’acheminement des équipements médicaux à l’île Maurice, aux Seychelles, aux Comores et à Madagascar, grâce au soutien de l’Agence française de développement (AFD). »
Une « modernisation » de la COI, évoque-t-on, afin « d’atteindre ses ambitions en tant qu’institution de coopération régionale, en étendant ses compétences, et en adoptant une architecture institutionnelle renforçant le pilotage politique de l’organisation. »
A.P-L.