Trois points principaux se dégagent du communiqué envoyé par le Département ce vendredi : il soutient les soldats du feu, condamne la forme du mouvement qui revient à reproduire ce qu’ils subissent et se dédouane de toute responsabilité dans les reproches véhiculés.
La grève que mène une partie des agents du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) depuis le 24 août a une nouvelle fois débouché sur une manifestation devant le conseil départemental ce vendredi. Les élus se disent solidaires « des soldats du feu quand ils sont victimes d’exaction, d’incivilités graves, de violences ou même empêchés d’intervenir, ce qui n’est pas admissible. » Mais reprochent le blocage, « empêchant des salariés – dont certains viennent de loin – d’accéder à leurs bureaux, comme c’est le cas au siège du Département ce 28 août 2020. On ne peut pas d’un côté dénoncer des méthodes inadmissibles (être empêché d’accéder à un sinistre) et les reproduire en prenant en otage des salariés d’un conflit qui n’est pas le leur. Etre victime d’agression ne doit pas déboucher sur toutes les permissions. »
Tertio, le SDIS est placé sous une double autorité, celle du préfet, pour la partie opérationnelle, et celle du Département, pour l’administratif et les finances, rappelle le communiqué. Il s’agit pourtant d’un service départemental, présidé par une de ses élues, mais sur lequel n’aurait pas de prise le conseil départemental dans la gestion ou l’administration. Le budget qu’il lui dédie est de 12 millions d’euros.
Le Département appelle les pompiers à reprendre les négociations déjà ouvertes le 19 août dernier par leur présidente, Moinécha Soumaïla, « à laquelle il apporte son soutien ».