Alors que Mayotte peine encore à se relever des ravages laissés par le cyclone Chido le 14 décembre 2024, l’île fait face à une crise sanitaire : un premier cas autochtone de chikungunya a été confirmé, parmi deux nouveaux cas détectés sur l’archipel. Cette situation critique a conduit les autorités à activer le niveau 2A du dispositif ORSEC « arboviroses » pour éviter une épidémie.
Les débuts d’une nouvelle crise
Mayotte, déjà confrontée aux conséquences dramatiques du cyclone Chido, se trouve aujourd’hui face à un nouveau défi de taille. L’Agence Régionale de Santé de Mayotte annonce que deux nouveaux cas de chikungunya ont été confirmés, dont l’un autochtone. « Ces personnes ont été d’ores et déjà prises en charge et les foyers désinfectés« , a assuré l’agence sanitaire.
Ce premier cas autochtone, confirmé à Chirongui, marque un tournant : le virus, jusqu’alors limité à des cas importés, circule désormais localement sur l’archipel, augmentant ainsi le risque de sa propagation. Pour répondre à cette urgence, le niveau 2A du dispositif ORSEC « arboviroses » a été activé. Son objectif consiste à mettre en œuvre une coordination renforcée des actions de lutte contre les moustiques pour éviter une propagation géographique plus large du virus, en concentrant les interventions dans les zones touchées par la circulation virale et en maintenant une surveillance continue des cas.
La population appelée à une vigilance maximale
Le chikungunya, transmis par le moustique Aedes, provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires graves. La propagation du virus pourrait s’intensifier rapidement, surtout à Mayotte, où les conditions post-cyclone favorisent la prolifération des moustiques. Les autorités sanitaires appellent donc la population à une vigilance maximale : il est crucial de supprimer les eaux stagnantes dans et autour des foyers, de se protéger des piqûres de moustique et de consulter un médecin en cas de symptômes. Les voyageurs en provenance de La Réunion, où l’épidémie est très active, doivent également « se protéger contre les piqûres de moustiques dans les jours suivant leur arrivée à Mayotte pour ne pas transmettre la maladie sur place », a recommandé l’ARS.
Mathilde Hangard