Grève des employés de la SIM

Les employés de la Société Immobilière de Mayotte (SIM) sont en grève pour dénoncer des salaires jugés insuffisants par rapport à leur charge de travail. Des banderoles ont été installées devant les locaux de l’entreprise. La direction fait valoir que des avancées récentes ont déjà été consenties.

Ce lundi 3 février, les employés de la Société Immobilière de Mayotte (SIM) ont entamé un mouvement de grève pour protester contre leurs conditions salariales. Selon l’un des grévistes, « C’est une grève par rapport aux salaires. Pour nous, ce n’est pas suffisant et on travaille beaucoup, donc on essaie de trouver une entente avec la direction. »

Devant le siège de la SIM, les banderoles parlent d’elles-mêmes : « Sans salariés, pas de résultats, pas de bénéfices ! », ou encore « Le robinet de vos profits coule à flot et celui de nos salaires est fermé ». Les salariés réclament une meilleure répartition des bénéfices de l’entreprise et une reconnaissance de leur contribution.

La direction met en avant les efforts consentis

Le parc de maisons SIM lourdement touché par Chido

Face à ces revendications, la direction de la SIM que nous avons contactée, a tenu à rappeler les mesures récentes mises en place pour soutenir ses employés. Elle indique que son actionnaire principal, le Groupe CDC Habitat, a récemment octroyé aux salariés une enveloppe de 260.000 euros, soit environ 2.000 euros par salarié, actuellement en cours de versement, deux containers de vivres et de matériels, d’une valeur totale de 160.000 euros, déjà reçus et distribués, ainsi qu’une augmentation collective de 93 euros par mois et par salarié, avec prise d’effet dès le 1er janvier 2025.

Par ailleurs, la direction rappelle que les employés de la SIM bénéficient déjà de plusieurs avantages sociaux, notamment d’un 13ᵉ mois, une prime d’intéressement, une prime d’objectifs, une prime de participation, une prime vacances, des tickets restaurant, une mutuelle collective, une subvention annuelle pour le comité d’entreprise, représentant 3% de la masse salariale, soit plus de 160.000 euros.

70 M d’euros de dégâts après Chido

Enfin, il ne faut pas oublier le gros impact du cyclone Chido, rappelle toujours la direction, avec des dégâts estimés à 70 millions d’euros sur son parc immobilier, “la situation financière de la société est donc très compliquée ”, rapporte-t-elle.

Nayar SAID OMAR

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