Mayotte écartée du Fonds de secours OM ? Salama Ramia interroge Manuel Valls

Ce Fonds de Secours outre-mer peut être sollicité en cas de catastrophe naturelle, les autres territoires en ont bénéficié lors des tempêtes et cyclones qui les ont secoués

Dans le cadre des dégâts générés par le cyclone Chido, la sénatrice Salama Ramia s’est étonnée qu’il n’ait pas été fait mention par les ministres en déplacement sur l’île, du Fonds de secours pour l’outre-mer (FSOM) après le passage du cyclone Chido. Ce fonds est en effet mis à la disposition du ministre des Outre-mer « en cas de catastrophe naturelle outre-mer ». Or Mayotte a été aussitôt classée en état de calamité exceptionnelle. Il est alimenté par des crédits du programme « conditions de vie outre-mer » de la mission ministérielle outre-mer du budget de l’État.

Le FSOM agit sur la durée, puisque pendant la catastrophe naturelle, il peut être mobilisé « en extrême urgence », et après, il est « destiné à aider, dans les strictes conditions définies aux annexes 2 à 10, les particuliers, les entreprises à caractère artisanal ou familial, les exploitants agricoles et les collectivités territoriales dont les biens auraient été endommagés par une catastrophe naturelle. »

Mayotte, Chido,
La sénatrice Salama Ramia a déposé une question écrite

Certes beaucoup d’exclusions à cette prise en charge puisque ne sont pas concernés les dommages corporels, les biens assurés, les dommages sur les terrains, murs d’enceinte, et clôtures, les dommages sur les véhicules terrestres, aériens et les marchandises transportées, les dommages sur les véhicules maritimes, lacustres et fluviaux, les opérations de déblaiement et de nettoyage des bâtiments endommagés, les dommages indirects tels que les pertes de loyer ou de revenu, les manques à gagner ou les remboursements d’honoraires d’experts, les dégâts que des actions simples de prévention auraient dû permettre d’éviter (mise à l’abri de matériels … ), ou encore sous réserve que cela soit précisé, les dommages sur les biens immobiliers et les stocks, productions et matières premières détruits ou endommagés. Mais on ne comprend pas en effet pourquoi il n’en a pas été fait mention.

Surtout que, comme le rappelle la parlementaire dans sa question écrite à Manuel Valls, le FSOM a été activé pour de précédentes catastrophes dans les territoires d’outre-mer : les tempêtes et ouragans Philippe et Tammy en 2023 à la Guadeloupe, Belal à la Réunion en 2024, suivi de Beryl la même année aux Antilles. « Les habitants sinistrés de ces territoires ont pu bénéficier d’aides de secours non remboursables sur le fondement de la solidarité nationale, pour couvrir en partie les frais de réparation ou de remplacement de leurs biens ». En conséquence, elle demande au ministre des outre-mer de prendre position sur l’activation du FSOM à Mayotte.

A.P-L.

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

Loi de refondation de Mayotte : LFI et écologistes saisissent le Conseil constitutionnel

Adoptée le 10 juillet, la loi organique sur le statut de Mayotte suscite un vif débat. Entre réforme institutionnelle et durcissement du droit du sol, douze députés de gauche ont saisi les Sages, dénonçant des atteintes aux principes d’égalité.

Aide « de minimis » agricoles pour les éleveurs de bovins de Mayotte

Cette aide, de caractère temporaire jusqu'à l'activation des aides...

Saidi Moudjibou réelu à la tête de la Cadema

Les conseillers communautaires de la Cadema on fait le...

Fibre optique : un lancement anticipé pour décembre 2025

La fibre en décembre 2025, c'est le nouvel objectif affiché par le Conseil départemental et l'entreprise Mayotte THD lors d'une conférence de presse, ce jeudi 17 juillet. Une accélération de trois mois sur la date initiale, qui concernera en premier lieu les principales zones économiques du territoire à savoir Mamoudzou, Koungou, Tsingoni, Pamandzi et Dzaoudzi-Labattoir.