Koungou : après la démolition, la reconstruction

Deux opérations se suivent et se ressemblent à Koungou. A peine démoli, Talus 2 fait l’objet de conventions de relogement actuellement délivrées par la mairie pour un nouvel ensemble « Les Jujubiers ». Dupliquant ce qui s’est fait à Carobole où 200 familles devraient prochainement voir le début des travaux de reconstruction.

Après sa très médiatisée démolition, Talus 2 offre sa pente à la végétation sur les hauteurs, et en contrebas, on prépare déjà le chantier de construction des 50 logements en dur « Les Jujubiers ». Les toupies à béton de la SIM sont dans les starting-blocks en attente de la finalisation du foncier par le conseil départemental aux procédures à rallonge.

Du côté de la mairie, on enchaine les conventions de relogement. Une permanence est ouverte tous les vendredis matins dans une annexe qui se niche dans les hauteurs. Elle ne désemplit pas selon les travailleuses sociales qui y officient, et qui préfèrent rester dans l’anonymat. « Après les deux premiers vendredi, nous avons déjà 32 familles qui sont venues signer des conventions ».

Exit Talus 2, l’ensemble de logements qui va s’ériger à la place est rebaptisé « Les Jujubiers », un des arbres fruitiers du territoire. Bastien Cramps, Chef de projets RHI à la mairie de Koungou, nous en dessine les contours : « Nous adoptons la même démarche que pour Carobole. Il s’agit de prioriser les 54 logements en fonction des demandes des anciens occupants. Ce sera du locatif très social, LLTS, du locatif social et du Prêt locatif intermédiaire, PLI. » Contrairement à Carobole, il n’y aura donc pas de proposition de logement en accession, uniquement en location. Il s’agit de faire correspondre les propositions des logements définitifs, avec ce qui est mis en place avec les ménages dans leurs logements provisoires à Massimoni et Hamachaka, « nous montons avec eux des lignes de logement temporaire. » Un des accompagnements prévus par l’association Mlézi maore qui a signé un accord avec la mairie pour cela, pour une réinsertion sociale de ces familles.

Début de revégétalisation par les associations et les habitants à Carobole il y a un an

Le conseil départemental a toujours les clés du foncier

L’échéance des premiers coups de pelle dépend de la libération du foncier, « nous attendons toujours les actes de transfert de la part du conseil départemental vers la commune, qui doit ensuite le céder à la SIM. » C’est ce qui conditionne le dépôt le plus rapidement possible du permis de construire, « en espérant un lancement des travaux en mai 2024 pour une livraison en 2026. » Trois ans à attendre donc pour les familles. « C’est une zone naturelle, la modification du Plan Local d’Urbanisme est en cours ».

L’occasion de faire le point sur l’opération précédente, Carobole, où 350 logements avaient été détruits en septembre 2021, bientôt deux ans donc. A la mairie annexe, on rapporte finalement 199 demandes de relogement signées, pour 421 logements proposés sur le même site.

« Nous avons travaillé sur la typologie des logements à construire pour coller à la réalité de la composition des familles qui vont les intégrer, mais aussi sur les critères économiques, leurs ressources, les prestations sociales, les contributions aux parents âgés, les bourses d’étude, etc. », indiquent encore les assistantes sociales.

Les futurs habitants des Jujubiers/ex-Talus 2 sont invités à se faire connaître

Ce programme entamé il y a donc deux ans, pourrait voir sa phase de construction démarrer sous peu alors que la délibération a été prise pour attribuer la convention d’aménagement au groupement SIM-Colas.

Anne Perzo-Lafond

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