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Grève des pompiers de Kahani : la direction du SDIS souhaite un apaisement du conflit

Suspendue au mois de juillet, la grève des pompiers de la caserne de Kahani a repris ce lundi 3 août. Ils revendiquent notamment davantage de sécurité et une amélioration du confort de la caserne. La direction ne comprend cependant pas les motifs de cette grève puisqu’elle affirme avoir accédé à 98% des demandes de ses salariés.

« La quasi-totalité des demandes a été prise en compte, le résultat de la négociation me semble très favorable aux personnels », estime Moinécha Soumaïla, la présidente du conseil d’administration du SDIS. En effet, le CHSCT (Comité d’Hygiène, de sécurité et des Conditions de travail) du 25 juin dernier a approuvé, à l’unanimité, les propositions du service. De nouvelles demandes sur les conditions de travail ont été faites, que la présidente affirme avoir entièrement validées. Dès le 26 juin, l’avis rendu par le CHSCT a été traduit par une demande de mise en œuvre urgente auprès du service concerné.

Les grévistes ont bloqué la pose du nouveau portail

Pour la présidente, le nouveau préavis de grève, arrivé 4 jours après le début du traitement des travaux validés par le CHSCT, reprend de nombreux points déjà accepté lors des précédentes négociations. Les nouvelles demandes ont également été actées à l’exception de l’installation d’un portail électrique car la position de la présidente est d’installer un portail manuel pour le moment.  « J’ai également fait part d’un plan de renouvellement de la literie des casernes sur 2 ans. Je me suis engagée à ce que la caserne de Kahani soit traitée dans une première tranche à réceptionner entre septembre et octobre 2020. D’autres propositions d’aménagement d’équipement dans les casernes seront progressivement déployées afin d’améliorer les conditions de vie dans l’attente des reconstructions et réhabilitations », a déclaré Moinécha Soumaïla. En outre, elle a également accepté la fermeture des vide-sanitaires pour empêcher les animaux d’entrer (travaux déjà réalisés), le changement des planchers ainsi que l’installation de l’eau chaude dans la caserne.

Or les sapeurs-pompiers de la caserne de Kahani se sont opposés physiquement à la pose du nouveau portail manuel, ce que ne comprend pas la direction. Les pompiers tiennent en effet à la pose d’un portail électrique et celle d’un portail manuel ne leur convient pas. « Je suis responsable de la sécurité des personnels. Nul ne peut s’opposer à l’action prévue concernant la pose d’un nouveau portail. Le bon emploi des deniers publics est aussi une de mes responsabilités, c’est pourquoi je ne souhaite pas investir lourdement (3 fois plus) dans un portail qui sera retiré lors du commencement des travaux (moins d’un an). Je suis d’accord pour que le niveau de sécurité de la future caserne soit traité avec la plus grande rigueur », explique quant à elle Soumaïla Moinécha qui espère une sortie rapide du conflit.

Selon le syndicat, la direction a laissé la situation s’envenimer

Ahmed Allaoui, délégué syndical des pompiers, a déclaré quant à lui que toutes ces décisions de la direction n’avaient été communiquées que ce jeudi 6 août aux pompiers de Kahani. « Les travaux demandés auraient dû être fait depuis longtemps ! La direction avait tout le mois de juillet pour le faire et il a fallu que nous nous mettions en grève pour que nos revendications soient enfin acceptées », a-t-il affirmé. Il déclare en outre que le blocage des travaux ne concernait que la pose du nouveau portail, inutile selon lui, et non la réalisation des travaux concernant les mesures d’hygiène et de confort dans la caserne. « Notre priorité, c’est l’amélioration des conditions de vie dans la caserne et tant que ces travaux-là, et notamment le remplacement des planchers pourris, n’auront pas été réalisés, nous continuerons la grève », a-t-il conclu.

N.G

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