31.8 C
Mamoudzou
vendredi 17 janvier 2025

5 ans de prison pour l’agression sexuelle d’une fillette de 8 ans

Le tribunal de Mamoudzou a condamné ce mercredi 5 août un certain Maoulida Ahmed Nasser à 5 ans de prison pour l’agression sexuelle d’une fillette de 8 ans. Les faits se sont déroulés à Sada le 22 juin 2016.

C’est un acte de pédophilie particulièrement sordide qu’a eu à juger le tribunal e Mamoudzou ce mercredi 5 août. « Je suis excitée par les filles dès qu’elles sont en âge de comprendre les choses, c’est-à-dire vers 7 ou 8 ans », a déclaré le prévenu Maoulida Ahmed Nasser à la gendarmerie de Sada lors de son audition. Une déclaration particulièrement alarmante que n’a pas manqué de relever le président du tribunal Laurent Ben Kemoun lors du procès. D’autant plus que le prévenu purge déjà une peine de prison pour le viol d’un jeune garçon cette fois-ci. A la barre, le jeune homme âgé de 22 ans a justifié son comportement en expliquant qu’il fumait trop de chimique. « Quand je fume, je fais n’importe quoi », a-t-il déclaré. Une affirmation qui ne tient pas la route selon Laurent Ben Kemoun car tous les fumeurs de chimique ne sont pas attirés sexuellement par les enfants en bas âge…

Une agression sous la menace d’un couteau

Tout a commencé à Sada le 22 juin 2016. La jeune Karima*, âgée à l’époque de 8 ans, était allé chercher du piment chez une voisine avec sa camarade Faouzia*, âgée quant à elle de 6 ans seulement. Dans la rue, Maoulida les interpelle et les force à le suivre dans la brousse en leur disant que si elles ne venaient pas, il sortirait son couteau. Terrorisées, les fillettes ont suivi l’homme qui a alors agressé sexuellement Karima en se masturbant sur elle pendant que l’autre fillette était contrainte de regarder la scène…C’est d’ailleurs le sperme retrouvé sur la culotte de la victime qui a permis, grâce à des analyses ADN, de retrouver Maoulida. Ce dernier avait en effet déjà un casier judiciaire. Soumise à un examen gynécologique, la jeune Karima présentait en outre une lésion au sexe, prouvant que Maoulida s’y était pris de surcroît comme une brute épaisse. Heureusement, les choses ne sont pas allées plus loin et le prévenu s’est abstenu de toute pénétration, comme l’a prouvé l’examen gynécologique de la victime. Celle-ci n’en sort pas moins traumatisée par ce drame. « Pendant 3 mois, ma fille n’a pas dormi et elle avait peur de sortir de la maison », témoigne le père de la jeune fille. « Elle a aussi des douleurs aux jambes perpétuelles depuis ces faits », ajoute-il. Il a donc demandé 10 000 euros de dommages et intérêt pour le préjudice fait à sa fille.

Un prévenu responsable de ses actes

Il a été prouvé grâce à une expertise psychiatrique que Maoulida avait bien toute sa tête même s’il pouvait se montrer dangereux sous l’emprise de stupéfiants. A la barre, il s’est défendu maladroitement. « Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête », a-t-il déclaré. L’assesseur Clara Faure lui a demandé qu’il avait réfléchi à son comportement lorsqu’il était en prison, mais Maoulida n’a entrepris aucune démarche pour se faire soigner de sa pédophilie. Pour la substitut du procureur, Morgane Pajak-Boulet, Maoulida est dangereux et le risque de récidive est élevé. « Votre acte va impacter la vie des deux fillettes à vie, en êtes-vous conscient monsieur ? », a-t-elle demandé à un Maoulida qui est resté muet devant la question…Elle a donc requis 7 ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Le tribunal a quant à lui été un peu plus clément puisqu’il a réduit la peine à 5 ans. Le coupable est en outre tenu de payer les 10 000 euros de dommages et intérêts à la victime et est soumis à une obligation de soins psychologiques pour tenter de lui faire passer l’envie de s’en prendre de nouveau sexuellement à des enfants.

N.G

* Les prénoms des victimes ont été modifiés

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Rayons vides : les marchandises bloquées au port

Alors que les toits endommagés ne se comptent plus à Mayotte, au port de Longoni, ce sont les grues qui font l’actu. Pas seulement, puisque les tarifications inappropriées sur le stationnement des containers non manutentionnés font monter les transitaires au créneau.

Post-Chido : Les maires veulent être associés à la gestion des dons de la Fondation de France

Depuis le passage de Chido, la Fondation de France a récolté près de 40 millions d’euros de dons qu’elle compte distribuer à 18 associations présentes à Mayotte. Les élus de Mayotte ne voient pas cela forcément d’un bon œil et se sentent mis à l’écart.

Des bandes venues en force pour agresser et saccager à Passamainty

S’il y a eu une arrestation d’une dizaine de jeunes, ils sont plus d’une cinquantaine à avoir terrorisé la population et blessé des policiers ces trois derniers jours. Des agressions qui continuent ce jeudi.

La Ville de Mamoudzou ouvre une enquête en ligne pour évaluer les dégâts du cyclone

Une enquête en ligne a été ouvert par la Mairie de Mamoudzou pour recenser les dommages causés par le passage du cyclone Chido le 14 décembre dernier. 
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com