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Mamoudzou

Persistance de gastroentérite dans un contexte de conditions sanitaires dégradées

L’épidémie de gastro-entérite est toujours en cours. Après 2 semaines de baisse, le nombre de cas de gastro-entérite aiguë (GEA) repart à la hausse sur la dernière semaine de septembre avec un taux de positivité se situant à 74 %.

Les pharmacies vendent plus d’anti-diarrhéiques et de solutés de réhydratation orale que l’année dernière à la même époque, beaucoup de cas arrivent encore aux Urgences, malgré une légère baisse de fréquentation.

Une situation qui incite Santé Publique France à faire désormais le lien avec la situation actuelle de pénurie d’eau rencontrée sur le département, « couplée à une baisse de l’adoption des mesures d’hygiène de base liée au manque d’eau », ce qui a « probablement pour conséquence, une intensité et une durée de l’épidémie supérieure à ce que l’on a observé les années précédentes ».

En revenant sur les risques sanitaire en raison : « du recours à une eau impropre à la consommation lors de la remise en eau ou à des eaux de surface contaminées durant les coupures pour l’alimentation et l’hygiène, de l’hydratation insuffisante, de la baisse du niveau d’hygiène de base (lavage de mains), du défaut d’assainissement et de l’impossibilité d’évacuer les excrétas, des réservoirs de stockage d’eau impropres à l’alimentation ou susceptibles de constituer des gites larvaires pour les moustiques, vecteurs d’arboviroses ».

Santé Publique France, gastroentérite, Mayotte
Indicateurs témoins d’une hausse de gastro

SPF pointe « une menace sanitaire importante pour la population mahoraise qui, pour une majorité d’entre elle, est en situation de grande précarité ».

Quant aux maladies hydriques, comme la fièvre typhoïde ou l’Hépatite A, on compte peu de malades, 9 cas depuis le début de l’année pour la première contre 123 en 2022, et 19 cas pour la seconde, contre 30 en 2022. Pour autant, SPF se veut prudente: « en raison de leur mode de transmission et la détection régulière de foyers de contamination sur le territoire, ces maladies hydriques pourraient faire l’objet de flambées épidémiques, à cause de la pénurie d’eau à Mayotte. En effet, le manque d’eau pourrait engendrer une baisse de la vigilance quant à l’application de mesures d’hygiène de base et donc favoriser la transmission de ces maladies endémiques sur le territoire. »

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