Journée de la femme à Pôle emploi : « La clé, c’est votre détermination »

Partant du principe que 70% des demandeurs d’emploi sont des femmes et majoritairement sans qualification, Pôle emploi a saisi l’occasion du 8 mars pour leur proposer des conseils en création d’entreprise par celles qui ont réussi.

L’événement « Mtrumche de apangawo », présidé par Sophiata Souffou, se déroulait dans les locaux du Centre Kinga, et programmait quatre groupes d’une quinzaine de femmes autour de quatre thématiques : le commerce, la petite enfance, la couture et la cuisine restauration.

Les ateliers pouvaient se tenir dans toutes les langues, pour faciliter la compréhension. « Notre ambition, c’est de susciter des vocations et de permettre à celles qui en ont, de les mener à bien », nous expliquait Mariam Chanfi, Chargée de Mission création d’entreprise à Pôle emploi.

Une opération qui n’est pas destinée à remplacer l’accompagnement mené quotidiennement par Pôle emploi, mais plutôt de s’identifier à celles qui ont créé leur entreprise en prenant conscience des écueils.

« J’étais concentrée sur ma passion, la couture, et je n’ai pas été attentive à tout l’administratif qu’il fallait gérer au quotidien au début, il faut faire attention à ça », expliquait-on dans le 3ème groupe.

Le témoignage d’Anssifati Halidi sur la genèse de son projet et ses sacrifices était on ne peut plus éloquent pour les membres du groupe commerce qui l’écoutaient sans un bruit.

De la genèse à l’aboutissement d’un projet par Anssifati Halidi

« Je voulais tester avant de créer »

« J’étais chargée de mission aux affaires culturelles de l’Etat, mais constamment frustrée par le travail au quotidien. Alors que je venais d’accoucher, j’entends parler d’Oudjerebou à la radio, ils m’ont envoyé à la BGE, mais je ne voulais pas créer mon entreprise dans la culture sans avoir testé mon projet. Ce que je fais en 2019, et j’atteins 60.000 euros de chiffre d’affaires. Pas tout à fait satisfaite, je pars me former à Paris. Je lance alors MayPat culture autour de trois pôles : la formation, que je n’ai pas encore développée. Je suis partie d’un constat, les femmes formées, notamment au BAFA, se retrouvent finalement à la maison car sans insertion. Je veux qu’à chaque certification corresponde un débouché derrière.
Le deuxième pôle, c’est la transmission des pratiques culturelles. Nous ne transmettons pas nos valeurs aux enfants, nos contes et comptines. J’ai comme ambition la création d’un conservatoire artistique sur le territoire. Et enfin, le pôle ingénierie culturelle pour accompagner les communes à mettre en œuvre une politique culturelle. »

Beaucoup de questions à la suite de son récit, qui avait une réponse principale : « La clé c’est votre détermination. J’ai dû laisser mes six enfants pendant ma formation de sept mois en métropole. Aujourd’hui une femme ne peut pas dire ‘je ne sais pas à quelle porte frapper, car les structures sont là’ ».

Anne Perzo-Lafond

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