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Le Conseil départemental entend mettre à profit le rôle social des cadis

Ce lundi, le 7ème vice-président en charge de l’action sociale Madi Moussa Velou rencontrait le Grand Cadi. La visite n’était pas anodine, puisque il s’agissait d’y échanger autour du projet « médiation sociale et prévention » dont le conseiller départemental de Dembéni nous en dit plus. « Mon esprit à moi, c’est de repositionner le rôle des cadis, et les confirmer sur certaines actions. Je me suis rendu compte que les cadis sont très utilisés même si le terme est un peu fort, par le préfet, par le recteur, par l’ARS. Donc il faut qu’on arrive à légitimer cette mission, et à continuer dans ce travail-là » explique-t-il. Et ce parce que « pour moi, les cadis (…), ce sont avant tout des médiateurs de social et de proximité ».

Le Grand Cadi dans son bureau

Selon Madi Velou, l’implication des cadis ne doit pas se cantonner aux moments de crise, mais doit être « une action reconnue de tous, une action quotidienne pour le territoire, afin d’avoir un partenaire qui puisse nous appuyer sur les moments difficiles comme les moments de joie ». L’élu évoquera un certain nombre d’actions où « la présence de ces médiateurs peut aider dans la compréhension, la lecture et la mobilisation de la population ».  Face à la coupure entre les pouvoirs publics et les population, l’utilisation des instances cadiales et de leurs réseaux est ainsi présentée comme une solution de médiation efficace.
Concrètement, l’élu cite des actions de santé communautaire, à l’instar de celles entreprises par l’ARS sur le plan du Covid. « Si on arrive à fermer les mosquées à Mayotte, ce n’est pas parce que les pouvoirs publics le demandent ».

La mosquée de Labattoir

La médiation et la présence quotidienne sur le terrain semblent centrales pour Madi Velou, lequel rappelle le rôle important des cadis dans l’apaisement social lors de différentes crises par le passé. Il évoque également un rôle de lutte contre « la montée en puissance de la radicalisation, afin d’éviter qu’on se retrouve avec de jeunes personnes radicalisées. Ils sont des assises qui peuvent faire office de relais ».

Si le projet n’est pas encore finalisé, l’heure est toutefois à la rédaction. « J’ai demandé qu’ils me rédigent leurs visions tout en complétant ma vision des choses. Puis on mettra les partenaires autour d’une table » explique Madi Velou. Il faudra ensuite que les différents partenaires confirment leur adhésion : « les autres aussi doivent mettre la main la pâte » explique l’élu, évoquant préfecture rectorat et ARS. Le projet devrait ainsi être finalisé à la fin du mois.

Mathieu Janvier

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