Plus de lieux de fête à Cavani !

Le bar emblématique de Cavani-M’tsapéré « Chez Cousin » a fait l’objet récemment d’une fermeture administrative. Le « Bistrot chez K.Net », situé juste en face, a fermé également et « Le Voulé » a considérablement réduit ses activités.

Les habitants de la zone sud de Mamoudzou se voient privés de leurs lieux festifs préférés ! En effet, le bar-restaurant « Chez Cousin », situé au niveau du rond-point du Baobab et célèbre pour ses fameuses « cousinades » du vendredi soir, a fait l’objet cette semaine d’une fermeture administrative temporaire ordonnée par la préfecture. Selon cette dernière, plusieurs manquements à la règlementation ont été constatés à l’occasion d’un contrôle. « Déclaré depuis 2012, le propriétaire n’a pas été en capacité de présenter une licence d’exploitation. Enregistré dans la catégorie des restaurations rapides, il n’est pas autorisé à posséder une licence 4 », indique le service communication de la préfecture. La licence 4 est, en restauration, le document autorisant à servir de l’alcool autres que de la bière ou du vin en accompagnement d’un repas. Or il est vrai que le bar-restaurant « Chez Cousin » a toujours servi toute sorte d’alcools, notamment lors des « cousinades » du vendredi, soirées dansantes très prisées des fêtards mahorais. « A noter que, lors du contrôle, le propriétaire de l’établissement a présenté une fausse licence 4 aux agents », précise la préfecture.

Le bar-restaurant « Chez Cousin » a fait l’objet d’une fermeture administrative

Si les soirées de « Chez Cousin » étaient très appréciées par une partie de la population, elles créaient également beaucoup de troubles à l’ordre public en raison notamment du bruit qu’elles engendraient. « Plusieurs plaintes des voisins pour tapage nocturne ont été enregistrées par la Police Nationale », indique la préfecture. Par ailleurs « de nombreux clients ont été contrôlés fortement alcoolisés à la sortie de l’établissement. Le propriétaire a lui-même indiqué servir des boissons à base de rhum à de nombreuses personnes accolées les unes aux autres dans son établissement, ce qui lui était interdit », ajoute-elle en expliquant que « malgré plusieurs plaintes, rien n’a été fait », justifiant ainsi sa décision de fermeture administrative.

Le « Bistrot chez K.Net » également fermé et le Voulé en horaires restreints

Le bar restaurant « le Bistrot chez K.Net » est officiellement fermé pour travaux

Le bar-restaurant « Le Bistrot chez K.Net », situé en face de « Chez Cousin », à côté de la Somaco du Baobab, est fermé également, officiellement « pour travaux ». D’après la préfecture cependant, des manquements ont aussi été constatés lors d’un contrôle, mais « le propriétaire a décidé de fermer de lui-même afin de se mettre en règle ». Il ne s’agit donc pas d’une fermeture administrative. La préfecture a sans doute été plus sévère dans le cas de « Chez Cousin » puisqu’il s’agissait d’une récidive. Nous n’avons pas pu avoir davantage d’information sur la nature des infractions commises par le propriétaire du « Bistrot chez K.net », mais les soirées karaokés organisées les jeudi et samedi soir, engendrant un fort tapage nocturne, ont sans doute généré également de nombreuses plaintes de la part des voisins, d’autant plus que le bar est situé juste en-dessous d’une résidence d’habitations privées.

Quant au restaurant « Le Voulé », qui organisait également des soirées dansantes et des concerts les week-ends, il a fortement réduit ses heures d’ouverture en raison des demandeurs d’asile SDF installés sur son trottoir. « Les demandeurs d’asile viennent dormir devant l’établissement, on ne peut plus ouvrir le soir », a déclaré un professionnel de l’établissement. Le trottoir bordant le restaurant est d’ailleurs entouré d’un double cordon de barrières pour limiter les nuisances, mais ce n’est vraisemblablement pas suffisant. Le Voulé fait partie des nombreux commerces qui se sont plaint aux autorités compétentes pour les inciter à accélérer le règlement de la situation.

Le quartier d’ordinaire si animé de Cavani est donc devenu bien calme les week-end… au désespoir des fêtards et au plus grand bonheur des voisins des établissements !

N.G

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Grève des barges : confusion, colère et tensions sur les quais

Ce lundi, une grève illimitée a fortement perturbé les traversées entre Dzaoudzi et Mamoudzou. Les rotations ont été réduites, l’information aux usagers a manqué et la tension est montée aux débarcadères. Passagers et conducteurs ont attendu plusieurs heures sous le soleil pour espérer embarquer, dans une atmosphère d’incompréhension, de fatigue et de colère.

Mayotte n’a pas « raflé » l’aide européenne : elle a encaissé le cyclone le plus dévastateur de son histoire

Derrière les chiffres de Bruxelles, une réalité physique et humaine saute aux yeux : Chido a pulvérisé un territoire déjà fragilisé. Si l’Union européenne accorde quatre fois plus à Mayotte qu’à La Réunion, c’est parce que le désastre y a été total — et structurel.

Du Togo aux Seychelles : six jeunes de Mayotte partent pour des missions internationales

Le Togo, Maurice et les Seychelles, dans quelques mois, 6 volontaires du programme Territoires Volontaires (TeVo), rejoindront l'une de ces destinations pour une durée de 8 à 12 mois. Ce lundi 6 et mardi 7 octobre, ils préparent leur voyage lors d'un stage de deux jours au Comité Régional Olympique et Sportif de Mayotte.

Des décombres à l’émotion : le cyclone Chido revisité par la création artistique

À l’Office du Tourisme de Mamoudzou, l’exposition “Les mémoires du vent” a été inaugurée vendredi soir. Elle a rassemblé peintures, photographies et installations sur le thème du passage du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024. Les artistes ont offert un espace de mémoire et de résilience à une population encore marquée par la catastrophe.