Dans le cadre du plan France Relance, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), via le Fonds de Tourisme Durable, entend apporter une aide au secteur du tourisme. D’une enveloppe de 70 millions d’euros au niveau national pour la période 2022-2024, l’objectif est de soutenir à partir d’aides financières les restaurants et les hébergeurs touristiques dans leur démarche de transition vers un tourisme durable.
Adapter l’offre des hébergeurs et des restaurateurs
Ce dispositif de l’ADEME est une aubaine pour le territoire de Mayotte notamment pour le développement d’une offre touristique de qualité. « Depuis la création de l’Agence d’Attractivité et Développement Touristique de Mayotte (AaDTM), l’approche est beaucoup plus opérationnelle dans la droite ligne du schéma régional du développement du tourisme en ce qui concerne le développement de l’offre touristique qui inclut à la fois les infrastructures existantes et les nouvelles », s’est exprimé Michel Madi directeur de l’AaDTM.
Les restaurateurs et les hébergeurs, dans le cadre de ce fonds d’aide vont pouvoir bénéficier d’un accompagnement par les partenaires de l’ADEME pour la réalisation d’un plan d’actions à partir d’un diagnostic gratuit. « Ce diagnostic permettra de mettre en évidence les actions nécessaires dans le cadre de la transition écologique qu’il s’agisse par exemple de gestion des déchets ou sur les questions d’énergie », explique Camille Gandosse, chargée de mission l’ADEME. « Une fois le plan d’actions défini, les projets seront priorisés en fonction de leur urgence », poursuit-elle.
Entre économie d’énergie et qualité de vie
« L’intérêt pour les hébergeurs et les restaurateurs est avant tout de pouvoir réaliser des économies d’énergie et de consommation », souligne Michel Madi. Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder la liste de ces fameuses actions éligibles au Fond de Tourisme Durable.
Si pour les restaurateurs, ces actions concernent, entre autres, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la réduction des déchets, pour les hébergeurs, elles concernent par la promotion de la mobilité durable et de la réduction des consommations d’énergie. En fonction des activités éligibles les professionnels du tourisme pourront alors bénéficier d’une aide comprise 5000 euros et 200 000 euros par projet ; le montant de l’aide étant calculé par forfait, les outre-mer bénéficient d’un bonus de 20 %.
Actuellement, quatre dossiers ont été déposés et un est pour l’heure validé. « L’objectif minimum est d’accompagner 8 établissements cette année, mais si on peut faire plus, on sera en mesure de pouvoir s’en charger » précise Yann Le Bigot, directeur délégué de l’ADEME. Les professionnels sont désormais invités à « s’informer sur le site de l’ADEME », conclut Camille Gandosse.
Pierre Mouysset