L’Éducation nationale précise ses directives à l’approche de la rentrée scolaire

Une "foire aux questions" (FAQ) mise à jour vient préciser les nombreuses adaptations de la rentrée de janvier, alors que le variant Omicron contraint la planète à s'adapter à une contagiosité inédite.

A l’aéroport de Pamandzi ce week-end, chaque passager arrivant à Mayotte se voyait remettre une boîte de 5 auto-tests à réaliser une semaine après son arrivée. Une incitation à se dépister soi-même -même si l’on peut douter de la fiabilité de la méthode- qui témoigne d’une grande inquiétude relative au retour de vacanciers partis dans des zones où le variant Omicron circule activement, accompagnant une nouvelle flambée épidémique.
En témoigne le taux d’incidence, qui a bondi ces derniers jours à Mayotte. Or, ces chiffres fournis par l’ARS concernent, non pas les personnes testées sur le territoire, mais les personnes « domiciliées à Mayotte ». La localisation des cas n’étant pas précisée, on ne peut que supposer que des cas positifs dans le lot concernent donc des personnes testées à Mayotte autant que des vacanciers partis à La Réunion et en métropole.

Un contexte qui contraint l’Éducation nationale à s’adapter également.

Une boîte d’autotests distribuée à l’aéroport ce dimanche aux passagers

A compter du 3 janvier, au niveau national, des règles distinctes s’appliqueront aux élèves de plus de 12 ans et au personnel selon leur statut vaccinal. Ainsi les règles d’isolement pour les cas positifs au Covid ayant un schéma vaccinal complet se limiteront à une quarantaine de 5 jours, contre 7 pour les non-vaccinés. L’isolement passe à 7 et 10 jours pour les patients présentant des symptômes. Les cas contact vaccinés ne seront, eux, plus soumis à la période d’isolement s’ils ne présentent pas de symptômes et devront se contenter d’un auto-test au bout de 2 puis 4 jours.
Les cas contact non vaccinés restent soumis à l’isolement de 7 jours.

Pour les élèves de moins de 12 ans, pas de distinction selon le statut vaccinal, les cas positifs doivent s’isoler 5 jours, et jusqu’à 7 jours s’ils présentent encore des symptômes le 5e jour. Les cas contact pourront, eux, « rester en classe » s’ils présentent un test négatif (PCR le premier jour, puis auto test à J+2 et J+4).

Des mesures bien moins drastiques qu’auparavant donc, et qui ont pour vocation d’éviter les fermetures de classe que l’on a connues à chaque cas positif. Et si ces nouvelles mesures risquent de favoriser la propagation du virus, la stratégie est  assumée jusque dans son titre. Il ne s’agit plus là d’une mesure de « freinage » mais de « modalités pratiques de continuité pédagogiques ».

En effet, le ministère précise sur son site que  » Les élèves, vaccinés ou non, sont accueillis dans les écoles, les collèges et les lycées. Cette doctrine d’accueil peut toutefois être adaptée en fonction de la circulation du virus et tenir compte de la gravité de la situation sanitaire de certains territoires conformément au protocole prévu pour l’année scolaire 2021-2022. L’objectif est que le plus grand nombre d’élèves soit accueilli dans les écoles, les collèges et les lycées sur l’ensemble du temps scolaire, pour un enseignement en présentiel. » Le ministère cherche ainsi à trouver un équilibre, afin de « limiter les fermetures de classes » tout en limitant « au maximum la circulation du virus en milieu scolaire » et en incitant « à la vaccination des 12 ans et plus ».

Toutes les mesures sont détaillées dans cette FAQ disponible en ligne, et qui détaille les protocoles pour chaque cas de figure. On y trouve notamment les règles concernant le port du masque selon le code couleur de l’académie, ou les modalités de refus d’un élève qui se présenterait sans masque et n’accepterait pas celui proposé -obligatoirement- par l’établissement. On y lit aussi que  « les moments de convivialité entre élèves et personnels ou entre personnels doivent désormais être prohibés ».

Les concours de recrutement « sont maintenus » précise aussi la FAQ.

Y.D.

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