Développement structurel de Mayotte : ça urge !, écrivent les élus à E. Macron

A la suite de la rencontre élyséenne avec les élus ultramarins le 20 octobre dernier, ceux qui ont représenté Mayotte prennent la plume pour co-signer un courrier retraçant les trois signaux d’alerte : la crise de l’eau, l’insécurité et la croissance démographique, qui doivent trouver a maxima une réponse dans la loi Mayotte, et a minima lors de la prochaine rencontre élyséenne.

Battre le fer tant qu’il est chaud : à peine la porte du bureau présidentiel refermée ce vendredi, le député Mansour Kamardine – la signature de sa consœur  Estelle Youssouffa n’y figure pas – les deux sénateurs Thani Mohamed Soilihi et Saïd Omar Oili, le président du CD Ben Issa Ousseni, et le président de l’association des maires Madi Madi Souf ont corédigé deux courriers adressé au président de la République. Ils portent tous deux sur les investissements urgents à mener à Mayotte.

Dans le premier les élus mahorais évoquent trois points : la crise de l’eau, « qui met en évidence le manque d’infrastructures et le déficit des moyens des collectivités territoriales », les questions d’insécurité, et la progression démographique, « liée à une forte poussée de l’immigration ». Face à cette situation, les élus demandent à rencontrer Emmanuel Macron pour évoquer « les mesures structurelles qui doivent contribuer à sortir notre archipel d’une situation qui n’est pas acceptable dans notre République ».

Rappelons que le président a déjà évoqué des rencontres spécifiques à chaque Outre-mer. Pour Mayotte, ça urge.

Emmanuel Macron, Mayotte, Outre-mer
Emmanuel Macron à Mayotte eN 2019

Le document qui va permettre de booster toute évolution qui ne serait pas déjà intégrée dans des lois existantes, c’est le projet de loi Mayotte. Dans un 2ème courrier les élus confirment l’envoi « dans des délais records » des propositions de Mayotte, qui sont « le fruit des contributions des parlementaires, du conseil départemental, de l’association des maires et de la société civile mahoraise. »

Il est demandé que soient tenus les engagements pris lors du Comité Interministériel des Outre-mer (CIOM) du 18 juillet, à savoir le bouclage du texte définitif « avant la fin de l’année ». Certaines clauses seront de toute façon discutées en débat parlementaire pour les rendre constitutionnelles. Une démarche qualifiée de « transpartisane », malgré l’absence d’une des signatures.

A.P-L.

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