L’épidémie de chikungunya progresse à Mayotte. D’après le dernier point épidémiologique réalisé par Santé publique France, 32 personnes ont été infectées par le virus, parmi lesquelles six ont contracté la maladie localement.
En deux semaines seulement, 20 nouvelles contaminations ont été enregistrées. Au total sur l’ensemble du département, 32 cas ont été recensés, dont 22 importés, 6 autochtones et 4 cas sont toujours en cours d’investigation. Un patient a nécessité une hospitalisation.
Cependant, ces chiffres ne reflètent probablement pas l’ampleur réelle de la circulation du virus sur le territoire. En effet, ils se fondent uniquement sur les personnes ayant été testées. Or, un nombre important d’habitants ont présenté des symptômes compatibles avec le chikungunya, sans avoir recours à un dépistage. La réalité épidémiologique pourrait donc être bien plus élevée.
Face à cette situation, les autorités sanitaires poursuivent leurs efforts pour limiter la propagation du virus. Les équipes en charge de la lutte anti-vectorielle interviennent notamment sur le terrain pour identifier et traiter les gîtes larvaires, ces zones d’eaux stagnantes où prolifèrent les moustiques vecteurs de la maladie.
À La Réunion, l’épidémie est tentaculaire avec plus de 33.000 cas confirmés depuis le début de l’année 2025. L’impact est tel, que la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) a appelé à un plan ORSEC dédié au monde économique, tant les arrêts maladie désorganisent les entreprises locales.
Mathilde Hangard