29.8 C
Mamoudzou

« Les gardiens de l’océan » renouvellent le concept de crowdfounding

Le projet d’éducation à l’environnement à Nosy Be intitulé « Les gardiens de l’océan » a besoin de dons pour poursuivre ses actions. Toutefois, l’association MADA Megafauna et la fondation belge Madagascar Whale Sharks Project, à l’origine du projet, ont décidé cette fois-ci d’offrir une contrepartie à leurs donateurs, grâce à un réseau de prestataires de service implantés dans plusieurs régions du monde.

Elina Sourisseau (en T-shirt orange) entourée de l’équipe du projet, 100% féminine ! (photo Ann Cools)

Un don contre une prestation de loisir : c’est le nouveau concept de crowdfounding qu’ont décidé d’expérimenter l’association MADA Megafauna et la fondation belge Madagascar Whale Sharks Project pour continuer de faire vivre leur projet commun intitulé « Les gardiens de l’océan ». Créé en 2018 grâce à une première levée de fonds, « Les gardiens de l’océan » a pour but d’éduquer les jeunes de Nosy Be à la préservation de l’environnement. Pour cela, les deux structures engagent et forment des animateurs qui interviennent dans les écoles, sur les plages et dans les rues de la plus touristique des îles de Madagascar. « En 2018 la campagne de crowdfounding avait bien fonctionné et nous avons pu tenir ce projet cinq ans en jonglant avec de petits financements, mais ceux-ci touchent désormais à leur fin. Comme nous savons que la conjoncture économique a changé depuis 2018, nous avons eu l’idée d’offrir cette fois-ci une contrepartie à nos donateurs à partir de 9 euros de don », explique Elina Sourisseau, la cofondatrice de MADA Megafauna et coordinatrice du projet.

L’éducation à l’environnement se fait aussi bien sur les plages que dans les rues ! (Photo : Association MADA Megafauna)

Les contreparties sont toutes proposées au sein d’une plateforme internet où les donateurs peuvent trouver des prestations de service à Madagascar, à La Réunion, en France métropolitaine, en Belgique et même en Australie ! « Cela va des sorties en mer, aux cours de langue, cours de musique ou nuit chez l’habitant. Cela peut être aussi d’apprendre à faire du pain chez une boulangère ou découvrir l’ostréiculture avec un professionnel. Les prestations proposées sont très variées et sont dispensées tantôt par des professionnels, tantôt par des particuliers », détaille Elina. Un moyen original de motiver les gens à faire une donation puisque, toutes ces activités étant dispensées par les prestataires à titre gracieux, l’intégralité des dons est reversée au projet « Les gardiens de l’océan ». S’il n’y a pas de prestations « en live » proposées à Mayotte, celles dispensées en visio, pourront déjà changer les idées d’une population mahoraise au moral plutôt morose au vu de la situation actuelle de l’île.

Un objectif de 15.000 euros pour pérenniser les actions et en créer de nouvelles

« Les gardiens de l’océan » ont besoin de 15.000 euros minimum pour pérenniser les

Un don de 500 euros finance deux semaines d’éducation à l’environnement en milieu scolaire.

actions déjà mises en place et en créer de nouvelles. A titre d’exemple, un don de 50 euros permet de financer quatre animations de rue et un don de 500 euros finance deux semaines d’intervention en milieu scolaire. Il est bien sûr toujours possible de faire un don sans contrepartie, mais cette dernière peut être l’occasion pour un donateur de découvrir des activités dont il n’avait jamais entendu parler. « La centaine de prestataires qui nous suivent offrent souvent des choses uniques en leur genre », se félicite Elina qui nous révèle également que le projet a pour objectif de diversifier ses activités. « Nous souhaiterions développer les sorties en mer avec les jeunes. Jusqu’à présent, nous n’avions pas assez de fonds pour le faire. Nous avons aussi un projet « jeune reporter » pour permettre à des groupes de quatre à cinq jeunes d’apprendre à réaliser des reportages. Par ailleurs, nous souhaiterions engager de nouveaux animateurs et étendre notre zone géographique sur Nosy Be », précise la co-fondatrice de MADA Megafauna.

Commencée le 18 décembre dernier, la campagne de crowdfounding se poursuivra jusqu’au 8 janvier 2024 et est accessible via cette plateforme : https://www.madawhalessharks.org/fr/comment-participer/crowdfunding/ . Un bon moyen de se faire plaisir pendant les vacances de décembre tout en œuvrant pour préserver l’environnement !

Nora Godeau

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Santé bucco-dentaire : moins de 3 dentistes pour 100 000 habitants à Mayotte

Il faut bien du courage aux Mahorais qui ont des problèmes dentaires pour se faire soigner sur le territoire. Les dentistes libéraux ne sont plus que 9 pour les 321 000 habitants recensés sur l’île au 1er janvier 2024. Nous faisons le point sur la situation avec Thierry Arulnayagam, le représentant URPS bénévole des dentistes de Mayotte et conseiller ordinal régional des chirurgiens-dentistes

CSSM : les raisons d’un trou d’air de 12 ans sans cotisations sociales pour les indépendants

Ils sont 3.000 de déclarés sur l’île, et n’ont pas pu cotiser, notamment pour leur retraite jusqu’à présent. La raison ? Le décret destiné à appliquer l’ordonnance de 2011 n’a jamais été pris

La Préfecture lève un pan du voile de sa réponse « eau potable », pour lutter contre le choléra

La Préfecture de Mayotte, l’ARS, les Eaux de Mayotte, les communes, et la société Mahoraise des Eaux annoncent un "plan d’action visant à améliorer l’accès à l’eau potable", notamment pour des zones "à haut risque"

Mieux éduquer les ados à la vie affective pour améliorer leur protection, et celle de la société  

Au cœur des enjeux des jeunes enfants, la précarité affective. Parce que ceux qui sont victimes de violences, sexuelles ou autre, ne le verbalisent pas ainsi en raison d’un entourage déficient, des actions sont menées. C’est dans ce cadre que se tenaient ce week-end les 2ème "Débats jeunes de Mayotte" organisés par l'association Haki  Za Wanatsa et le Collectif CIDE
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com