Vers 5h20 ce mardi, un barrage constitué de conteneurs poubelle et de divers détritus était incendié. Des automobilistes ont été pris à partie, trois bus ont été dégradés par des projectiles, et le véhicule de la Brigade anti-criminalité (Bac) a également été touché par un cocktail Molotov. La police nationale sur place indique qu’une patrouille de gendarmes mobiles les a rejoint pour lever les barrages, ainsi que les sapeurs pompiers pour éteindre le feu.
“Un dispositif a été mis en place conjointement entre la police nationale et la police municipale afin de juguler le flux des véhicules à cette heure de grande affluence sur Mamoudzou et faire face au ralentissement du ramassage scolaire”.
Vers 7h, un jeune majeur était interpellé après avoir participé à un caillassage de bus à Tsoundzou, “un acte isolé”, signale toujours la police.
La Police Nationale de Mayotte organisait plus tard dans la matinée une opération conjointe de sécurisation et de lutte contre l’immigration clandestine à Tsoundzou I et Tsoundzou II, au cours de laquelle 5 personnes étaient interpellées par les policiers du GAO. “Etrangers en situation irrégulières, ils feront l’objet d’une procédure de reconduite à la frontière”.
Le député Mansour Kamardine indique que “une quinzaine de véhicules de transport collectif ont été attaqués” depuis vendredi, “traumatisant les passagers comme les conducteurs et entravant le droit essentiel de nos enfants à l’éducation”. Il en appelle à la mise en place de l’opération Wumbushu, “pour nous débarrasser des bandes barbares qui terrorisent la population et que l’atmosphère redevienne respirable dans le 101ème département.”
Une réaction qui, comme celle des collectifs ce mardi, veut “encourager le ministre de l’Intérieur et des outre-mer” à “conserver le cap”, “malgré les embûches annoncées par des structures associatives qui se sont spécialisées dans la défense des droits des délinquants.”