« Le gouvernement reste pour ainsi dire muet », dénonçait jeudi la CGT Educ’action en préambule d’un communiqué intitulé « Pas d’éducation sans sécurité, pas de sécurité sans éducation ». La CGT Educ’action parle de « focus médiatique » sur la question de la sécurité, « des moyens significatifs doivent donc être débloqués immédiatement ». Et ne veut pas entendre parler « d’une quinzaine – ou même d’une soixantaine – de surveillants supplémentaires, tant le problème est profond et demande des moyens massifs pour notre service public d’éducation, en plein effondrement depuis plusieurs années ». Retoquant donc un des points du Plan de sécurisation des établissements et transports scolaires proposé par le préfet.
Alors que la ministre des Outre-mer annonce une sécurisation de la rentrée scolaire lundi, le syndicat reste dubitatif, « Dans quelle condition de sécurité la rentrée de lundi peut-elle d’ailleurs se dérouler ? », et y sera « très attentif ». Trois escadrons de gendarmerie seront envoyés.
Rappelant le « sous-investissement coupable depuis de trop nombreuses années », il demande toujours un choc d’investissements qui rappelle les motion et plan d’investissement qui circulent en ce moment : avec notamment la Construction de 500 salles de classes dans le 1er degré, une dotation financière spécifique pour l’achat de matériels pédagogiques dans les écoles, la construction de 10 collèges et 4 Lycées avec des internats, un plan de rénovation ambitieux des structures existantes comprenant la construction d’équipements de restauration scolaire, et la création de centaines de postes de personnels de santé, de vie-scolaire, techniques et administratifs et 1.000 postes d’enseignants.
Moyens plus musclés pour la FSU Mayotte qui dépose un préavis de grève reconductible à partir du 12 mars. Pour les mêmes raisons, de « retards accumulés et du nécessaire rattrapage », la FSU Mayotte exige un plan d’urgence pour des services publics de qualité à Mayotte avec des infrastructures adaptées au nombre de personnes à accueillir et un encadrement renforcé grâce à une politique d’attractivité, des conditions de travail décentes pour les personnels comme pour les usagers, des effectifs par classe respectueux des normes de l’éducation prioritaire, une vraie médecine scolaire avec des moyens permettant le suivie de la santé des jeunes, le développement massif du sport scolaire et des structures sportives.