Une couveuse pour voler de ses propres ailes (NE PAS PDF)

Pour aider les porteurs de projets à réaliser leur idée, différents organismes permettent de les accompagner dans la concrétisation de leur objectif. C’est le cas notamment des couveuses d’entreprises. A Mayotte Oudjerebou permet à ses futurs entrepreneurs de tester et de valider en toute sécurité leurs projets en bénéficiant d’un accompagnement sur mesure.

« Le rôle d’une couveuse d’entreprise est d’une part d’accompagner les porteurs de projet et d’autre part de leur permettre d’avoir une visibilité économique sur l’activité qu’ils vont entreprendre, explique Oirdi Anli, chef de projet Citéslab et référent projet erasmus + au sein de la couveuse Oudjerebou. Pour cela la couveuse met à disposition des porteurs de projets différents documents et services tels qu’un numéro de siret, un compte bancaire, ou encore la souscription à différentes assurances comme la responsabilité civile. « Le but est de leur simplifier la vie, notamment en ce qui concerne les papiers administratifs afin qu’ils se concentrent exclusivement sur le lancement et la réalisation de leur projet, complète Oirdi Anli. Nous les couvons pendant 12 mois maximum avec une possibilité de renouveler pendant 6 mois de plus. Durant cette période ils n’ont pas à s’occuper de leur comptabilité par exemple puisque c’est la couveuse qui s’en charge. C’est un gain de temps considérable pour eux ». De plus, tout au long de leur accompagnement les stagiaires bénéficient de séances de formation qui sont en lien avec leur future activité comme par exemples, la gestion administrative et commerciale, la communication, les réseaux sociaux, ou encore les négociations commerciales. « Nous leur permettons d’avoir accès à l’ensemble des domaines de compétences nécessaires à un chef d’entreprise pour la gestion d’une société aussi petite soit-elle, poursuit le chef de projet. L’objectif est qu’à la fin de leur accompagnement ils soient autonomes pour gérer seuls leur établissement ».

La motivation comme principale condition d’accompagnement

Pour bénéficier de l’accompagnement de la couveuse, les candidats doivent présenter un dossier de candidature. Tout d’abord il y a l’organisation d’un rendez-vous afin de discuter du projet en lui-même, puis les candidats doivent remplir un dossier de candidature avec certaines pièces administratives. Une fois le dossier de candidature accepté les candidats sont convoqués devant un comité d’intégration composé de différents représentants d’entreprises et d’organismes partenaires. « Le principal critère de sélection, au-delà de la viabilité du projet, est la motivation de la personne, indique Oirdi Anli. Une fois que leur projet est validé, ils signent une convention d’accompagnement ». Actuellement une trentaine de porteurs de projets sont suivis par la couveuse Oudjerebou. Il y en a qui sont dans le commerce, d’autres dans la production audiovisuelle ou encore la restauration. Chaque couvé bénéficie d’un conseiller qui l’accompagne dans son parcours, le soutient, et met à sa disposition un réseau d’entrepreneurs susceptibles de l’aider dans le développement de son entreprise. La couveuse offre aussi à ses membres la possibilité de bénéficier d’un stage au-delà du territoire de Mayotte.

Des professionnels sont à l’écoute pour conseillers les jeunes entrepreneurs

Une expérience à l’international

La couveuse permet au travers du système de mobilité erasmus + de pouvoir faire des stages, en Europe principalement, pour les porteurs de projets auprès d’entreprises similaires. « Le but est qu’ils apprennent mieux leur futur métier avec des professionnels qui ont de l’expérience. Qu’ils achètent du matériel et qu’ils créés des partenariats », explique le chef de projet. En 2022, une quinzaine de stagiaires sont partis en Roumanie et en Espagne. Après avoir suivi une formation en Anglais, ils se sont envolés une quinzaine de jours pour l’Europe. C’est le cas notamment de Yakin Souhaili qui est aujourd’hui glacier à Sada. « J’ai accompagné Yakin, explique Oirdi Anli. Il était bloqué à Mayotte en 2020 pendant la crise sanitaire. Il a vu un camion qui vendait des glaces en face de chez lui et a saisi l’opportunité… Il est venu nous voir à la couveuse et nous a présenté son projet. Suite à cela il est parti en Roumanie faire un stage chez un glacier ». D’autres stagiaires sont partis en Espagne et ont suivi des stages en mécanique, en architecture, en patrimoine culturel ou encore dans la communication sportive.

Plusieurs jeunes sont accompagnés chaque année dans leur projet

Benoît Jaëglé

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