Blocage : compromis d’allègement arraché au forceps par les leaders des Forces vives

Un coup oui, un coup non... le vent de la discorde soufflait le chaud et le froid ce vendredi à Tsararano. C'est un "oui mais" de levée des blocages qui a été décidé. Un respect de la parole donnée, surtout pour que les services de l'île se remettent à tourner.

La rencontre prévue à Tsararano entre les leaders du mouvement des Forces vives et « la base », s’est bien tenue et a même duré plus de trois heures. Au cours des échanges houleux, aucun consensus ne se décidait. Les leaders allaient-ils comme lors des précédents mouvements se laisser emporter par « la base » informelle des manifestants ayant chacun leur idéal de mouvement, ou parviendrait-ils à faire entendre raison à partir de l’obtention de la principale revendication, la levée du titre de séjour territorialisé.

Une bonne partie de l’après-midi, c’est la volonté de maintenir les barrages qui dominait, avec une revendication qui évoluait, « nous demandons l’Etat d’urgence sécuritaire ». Une demande qu’il aurait fallu porter dès le début, le courrier du ministre répondant point par point aux seules demandes qui lui avaient été formulées dimanche dernier. La revendication doit être portée par la suite. Rappelons qu’en réponse à cette question que nous avions posée à Elisabeth Born, alors Première ministre, elle avait botté en touche.

Il faut préciser la position des quatre parlementaires et des élus départementaux, qui sont favorables à la levée des blocages en respect de l’engagement mutuel avec le ministre Darmanin.

Au final, c’est sur un consensus « mi figue-mi raisin » que se quittent les participants à la réunion: « la circulation est rétablie, mais les barragistes restent sur les points de blocage en sit-in ». L’objectif avoué est de montrer qu’ils sont encore présents.

L’essentiel est que l’île recommence à vivre, que les soins soient effectués, que l’école puisse reprendre avec 4 semaines de perdues , que les ramassages d’ordure puissent se faire, etc. On pourrait conclure par « Ra hachiri », soyons vigilants, mais cette fois, l’expression s’adresse aux usagers de la route. Car en cas de non observation de cette décision, nous ne serions plus dans un mouvement organisé et déclaré.

La rédaction

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