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L’économie bleue en voit toujours de toutes les couleurs à Mayotte

Après deux ans de travaux et de concertation avec les acteurs de la filière, et notamment une réunion de démarrage en février 2020, le Conseil départemental avait dévoilé le 13 avril dernier les grandes lignes de sa stratégie de développement de l’économie bleue à Mayotte, lors d’un comité de pilotage conjuguant la visioconférence et le présentiel.

Le Conseil départemental vient d’éditer (en ligne sur cg976.fr et bientôt en version papier) une Brochure developper-economie-bleue de 16 pages qui détaille les grandes lignes de la stratégie retenue. Elle s’ouvre sur une cartographie de Mayotte et sur une présentation illustrée du territoire et de son exceptionnelle biodiversité : faune corallienne, Parc Naturel Marin, naissance du volcan…

Si nous sommes d’accord avec le diagnostic, « l’économie bleue est un levier de croissance durable et innovant pour l’Outre-mer. L’exploitation de ce qu’on appelle l’or bleu est devenue une nécessité tant dans les politiques européennes que dans les diverses stratégies mondiales », on ne peut qu’être sceptique au regard des performances actuelles. La pêche est en voie d’extinction selon les normes européennes, l’aquaculture naguère prospère à une échelle adaptée au territoire, est aujourd’hui asséchée, le port est géré comme si Longoni était une zone affranchie de toute légalité, et le STM doit encore mettre ses brevets à niveau. Quant aux activités de loisirs, les initiatives de particuliers sont encourageantes, mais cela fait plusieurs années que le conseil départemental a cessé de financer des cours de voile aux élèves, alors que des générations sont passés sur des Optimists, et ont ensuite évolué sur des planches à voile. Des activités en régression.

Un tableau peu réjouissant qui invite à commencer par ces secteurs, des bases sur lesquelles le reste va pouvoir s’appuyer. Pour, comme le dit le document, « favoriser l’émergence de nouvelles activités créatrices de richesses et d’emploi, mais aussi respectueuses de l’environnement (biotechnologie, énergie marines renouvelables…) ».

Le Schéma directeur qui le gouverne ne peut pas s’exonérer de cette logique, surtout qu’il s’articule avec d’autres documents de niveau national et régional, notamment le Document stratégique maritime du Bassin Sud océan indien (DSBM-SOI), le Schéma d’aménagement régional (SAR) de Mayotte avec des schémas sectoriels locaux : schéma de la mer, schéma du tourisme (SRDTL).

La brochure détaille la méthodologie avec un schéma explicatif de la démarche et du calendrier d’élaboration, avant de rappeler les principales ambitions du territoire dans 8 secteurs économiques : protection de l’environnement, pêche, aquaculture, tourisme et activités de loisirs, activités portuaires et transport maritime, énergies marines renouvelables, dessalement de l’eau de mer et biotechnologies. Mais il faut avoir la volonté politique de lancer ces chantiers, en commençant par les plus difficiles.

Ce sont au total 46 actions opérationnelles qui sont ensuite toutes présentées et déclinées dans des domaines comme les activités portuaires, les énergies maritimes renouvelables ou les biotechnologies.

Disponible sur le site internet du Conseil départemental, la brochure va être éditée et sera disponible dans les principaux lieux publics, et diffusée aux principaux acteurs.

A.P-L.

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