Si le dernier bulletin de l’ARS Mayotte du 25 avril dernier ne faisait état que de 55 cas de chikungunya sur notre département, dont 25 importés, à La Réunion, l’épidémie est à peine stabilisée.
Santé Publique France fait état de diminution du nombre de passages aux urgences pour motif de chikungunya à La Réunion, mais d’un niveau toujours « élevé » des consultations en médecine de ville, +0,3% par rapport à la semaine précédente. Plus de 160.000 patients ont ainsi consulté pour cette maladie depuis le début de l’année.
Parmi les 302 malades hospitalisés sur plus d’une journée, un quart avait moins de 6 mois et près de la moitié (42%) avait plus de 65 ans. « Ce sont ces 2 populations qui représentent la majorité des cas hospitalisés pour chikungunya », indique SPF. Une hospitalisation pour suivi de chikungunya au cours de la grossesse a été signalé chez 65 femmes enceintes.
A ce jour, 57 cas graves (c’est-à-dire ayant présenté au moins une défaillance d’organe) ont été signalés. Il s’agissait de 33 adultes de plus de 65 ans et comorbides, 3 personnes de moins de 65 ans et présentant des comorbidités et 21 nourrissons de moins de 3 mois.
Le chikungunya aura provoqué 9 décès depuis le début de l’année, chez des personnes de plus 70 ans et porteuses de comorbidités et 20 autres décès sont actuellement en cours d’investigation sur leur origine.
L’épidémie de chikungunya est donc toujours active sur tout le territoire réunionnais. « Malgré une légère tendance à la baisse en semaine 17 de certains indicateurs, notamment des passages aux urgences, l’activité pour chikungunya se maintient à un niveau très élevé. »