Un gendarme mobile de l’escadron 22/2 de Mont-de-Marsan, déployé à Mayotte depuis le mois de février 2025, a été agressé à l’arme blanche dans la soirée du jeudi 10 avril, alors qu’il ne se trouvait pas en service. Blessé au visage et aux jambes, il a été transporté au dispensaire de Kahani avant d’être pris en charge par les autorités sanitaires. Son rapatriement en métropole est prévu dans les jours à venir.
Selon les premières constatations, l’attaque s’est produite aux alentours de 22 heures, jeudi dernier, alors que le militaire, âgé de 25 ans, rentrait seul à son cantonnement de Coconi. Il circulait à bord d’un véhicule lorsqu’il a été confronté à un groupe d’individus, qui auraient tenté de l’intercepter à l’aide d’un barrage improvisé.
Une agression violente sous motif de vol
Selon les premiers éléments de l’enquête, le militaire aurait tenté de se défendre avant d’être forcé de sortir de son véhicule. Il a alors été blessé à l’arme blanche, notamment au visage et aux jambes. Malgré ses blessures, il a réussi à regagner son cantonnement pour donner l’alerte. Une procédure pour tentative d’homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Mamoudzou et confiée à la section de recherches de la gendarmerie. Aucune interpellation n’a été réalisée à ce stade.
La gendarmerie nationale rappelle que l’intéressé n’était pas en service au moment des faits. « Il est blessé et choqué », indique le chef d’escadron Bertrand Bidet, précisant que son état de santé est désormais jugé stable. Un rapatriement en métropole est prévu dans les prochains jours.
Un climat sécuritaire tendu et généralisé
Ce fait divers intervient dans un contexte local marqué par une insécurité diffuse, où les actes de violence, souvent liés à des vols ou à des règlements de compte, touchent malheureusement aussi bien les habitants que les agents de l’État.
Depuis le début de l’année, plusieurs incidents ont été recensés, impliquant tant des civils que des personnels en uniforme. Au sujet de l’agression de ce gendarme, l’enquête se poursuit pour faire la lumière sur les circonstances exactes des faits et identifier les responsables.
Mathilde Hangard