L’association Kaza partenaire du Rectorat pour le recyclage de matériel informatique

Dans le cadre d’une convention de partenariat avec le Rectorat de Mayotte, l’association Kaza a procédé vendredi dernier à la récupération d'une cinquantaine d’ordinateurs et de matériel informatique en tout genre au sein des collèges de Bouéni et de Ouangani.

C’est la première opération de ce type depuis la signature de la convention entre le Rectorat et l’association Kaza, l’année dernière. En effet, l’atelier et chantier d’insertion (ACI) numérique Kaza a pour mission de récupérer et valoriser les équipements informatiques usagés afin de les recycler, de les reconditionner et de les redistribuer à des personnes en situation de précarité ainsi qu’à des associations.

Une cinquantaine d’ordinateurs et du matériel informatique ont été récupérés par l’association Kaza pour être recyclés et reconditionnés

Aussi, dans le cadre de son plan équipement 2022-2027, le Rectorat de Mayotte doit renouveler une grande partie de son parc informatique. « Nous devons remplacer en moyenne 15% de notre matériel informatique chaque année, que ce soit des centrales d’ordinateurs, des écrans, des imprimantes, des souris, des ordinateurs portables, ou même des téléphones… Ce sont des sorties d’inventaire soit parce qu’il y a des dysfonctionnements, soit ils ne répondent plus au standard de sécurité. Par exemple lorsqu’il va s’agir de migrer de Windows 10 à 11 », nous explique Fabrice Chaudron, délégué régional académique au numérique éducatif (DRANE).

Lutter contre la fracture numérique

Avant que ne soit mise en place cette convention, le matériel informatique usagé était stocké dans les établissements scolaires ou bien partait à la déchetterie… « Gràce à ce partenariat avec Kaza, nous leur donnons gratuitement le matériel et l’association se charge de le récupérer pour le recycler afin qu’i puisse être réemployé, c’est du gagnant-gagnant. L’opération aurait dû se dérouler bien avant, l’année dernière, mais avec Chido cela a entrainé du retard… », poursuit Fabrice Chaudron.

Le processus est simple, les établissements contactent Kaza, remplissent un fichier et l’association vient chercher le matériel. De plus, cette convention devrait permettre de lutter contre la fracture numérique sur notre territoire, notamment pour les plus jeunes, puisque 10% du matériel donné par le Rectorat à Kaza sera recyclé et reconditionné pour être redistribué dans les écoles du 1er degré. « Les établissements doivent en faire la demande, ils sont au courant… L’objectif est de les équiper en salle informatique par exemple. Cette initiative vise à renforcer l’équipement des écoles du territoire, où les besoins restent importants… », précise le délégué régional académique au numérique éducatif.

Créer de l’emploi tout en favorisant l’insertion des plus vulnérables

Le renouvellement de cette convention avec le Rectorat est une aubaine pour l’association, comme le souligne Abdou Souraya, directrice de Kaza. « Cela renforce notre légitimité et la reconnaissance du travail que nous faisons ». Une fois recyclé et reconditionné, le matériel est remis en vente à des sommes modiques pour les personnes vulnérables ou dans le besoin.

Les locaux de l’association Kaza sont situés actuellement à Barakani

A titre d’exemple, les ordinateurs portables et fixes sont revendus à moins de 200 euros, et tout ce qui est imprimante et photocopieur à moins de 100 euros. Actuellement l’association compte 6 jeunes d’une vingtaine d’années qui sont en formation, mais pour faire face à la demande 2 autres personnes vont être recrutées. « Notre objectif est d’embaucher le plus de salariés sur ce chantier », ajoute la directrice. Car en effet, une fois qu’ils ont fini leur formation en interne chez Kaza et après avoir été accompagnés en même temps dans leur projet professionnel par des organismes de formations, ils sont généralement embauchés par des entreprises ou des associations.

Aussi, pour faire face à la demande croissante, l’association basée actuellement à Barakani cherche de nouveaux locaux. « Ceux que nous avons sont trop exigus, on aimerait trouver des locaux plus grands, mais c’est compliqué… Nous sommes ouverts à toute proposition même s’il faut déménager notre atelier de Barakani », indique Souraya.

B.J.

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