28.8 C
Mamoudzou
vendredi 17 janvier 2025

Environ 200 manifestants contre les violences

La manifestation organisée par le collectif des citoyens de Mayotte a réuni quelque 200 participants, entre Tsoundzou et Mamoudzou. Beaucoup dénoncent une justice à deux vitesses.

La manifestation n’a pas suivi le parcours initialement annoncé, préférant éviter la circulation dense de la nationale en passant par les hauteurs de M’Tsapéré pour rejoindre Mamoudzou via Cavani et les hauteurs du CHM.

C’est là que nous avons retrouvé un cortège d’environ 200 manifestants dénonçant les violences et une justice « à deux vitesses », certains en appelant au nouveau ministre de la Justice.

Un petit groupe d’enfants de 8 ou 10 ans qui jouait devant les locaux administratifs du CHM a été interpellé verbalement puis pris en chasse par trois hommes issus du cortège qui les ont poursuivis jusqu’aux grilles de l’hôpital où les enfants se sont réfugiés, témoignant d’une certaine tension parmi ces habitants excédés par les faits divers de ces dernières semaines. « Ils leur ont dit de rentrer chez eux avec leurs parents, sinon c’est par là que la délinquance commence » explique Safina Soula, organisatrice du mouvement.

« Des délinquants sèment la terreur »

« L’objet de la manifestation aujourd’hui, c’est lié au mouvement lancé à Marseille contre cette justice à deux vitesse, beaucoup d’affaires ne sont pas réglées. Il y a l’insécurité, la délinquance qui prend place tous les jours, et les mahorais en sont prisonniers  tandis que des délinquants sèment la terreur et mettent le feu partout. »

Bassi Ivo, « ça suffit » en Shimaoré

« Quand un citoyen lambda intervient lui-même car la justice ne fait pas son boulot, il finit emprisonné à Majicavo » poursuit-elle en référence à Yssouf Ali, soupçonné du meurtre d’un délinquant présumé en Petite Terre. « Le procureur en fait une affaire personnelle » estime-t-elle.

Des actions comme en 2018 « s’organisent, ça va venir » prévient la responsable qui réclame aussi justice pour Mansoib, père de famille tué en marge d’affrontements entre bandes.

Y.D.

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Le lycée Bamana entre centre de migrants et rentrée scolaire

Prévu comme centre d’hébergement d’urgence, le lycée Bamana a abrité pour un mois plusieurs demandeurs d’asile. A l’heure où va sonner la cloche de la rentrée, un collectif de citoyens a doublé le rectorat dans l’évacuation des lieux.

Rayons vides : les marchandises bloquées au port

Alors que les toits endommagés ne se comptent plus à Mayotte, au port de Longoni, ce sont les grues qui font l’actu. Pas seulement, puisque les tarifications inappropriées sur le stationnement des containers non manutentionnés font monter les transitaires au créneau.

Post-Chido : Les maires veulent être associés à la gestion des dons de la Fondation de France

Depuis le passage de Chido, la Fondation de France a récolté près de 40 millions d’euros de dons qu’elle compte distribuer à 18 associations présentes à Mayotte. Les élus de Mayotte ne voient pas cela forcément d’un bon œil et se sentent mis à l’écart.

Des bandes venues en force pour agresser et saccager à Passamainty

S’il y a eu une arrestation d’une dizaine de jeunes, ils sont plus d’une cinquantaine à avoir terrorisé la population et blessé des policiers ces trois derniers jours. Des agressions qui continuent ce jeudi.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com