Des informations nous étaient parvenues sur l’existence d’un gros réseau de trafic d’immigration clandestine impliquant mensuellement une quarantaine de kwassas, susceptible d’impliquer des policiers de la Police aux Frontières (PAF). L’enquête appelait à la discrétion, nous avait-on recommandé.
L’affaire ayant fuité dans la presse locale, nous avons contacté le procureur de la République Camille Miansoni, qui nous a confirmé les faits et nous a transmis quelques éléments concrets : « Un dossier sur un trafic de kwassa et de passeurs est bien à l’instruction. Des policiers ont pu jouer un rôle, mais nous ne savons pas encore s’il faut le qualifier au pénal, ou si cela relève de l’autorité administrative. Beaucoup de personnes sont impliquées, dont certaines à l’extérieur de Mayotte. Des gardes à vue sont en cours. »