«Un acharnement de violence». Voilà comment les surveillants décrivent les événements survenus hier mardi à Domenjod, la prison de Saint-Denis à La Réunion. L’altercation opposant au départ deux détenus a dégénéré en une bagarre générale pendant laquelle sept surveillants ont à leur tour été agressés. À l’origine de cet épisode de violences sans précédent, une opération de fouilles que les détenus n’auraient pas appréciée, explique le Journal de l’Île.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Denis et les policiers de la Sûreté départementale vont pouvoir s’appuyer sur les bandes de vidéosurveillance de la prison. En attendant, les huit meneurs identifiés par les surveillants de prison ont été placés en quartier disciplinaire.
Les syndicats de surveillants condamnent d’une seule voix ces faits qui pourrait être un mouvement de représailles en réponse aux fouilles réalisées dimanche, suite à la projection de cinq colis depuis l’extérieur dans la cour de promenade.
Le JIR précise que le problème des colis de téléphones et de drogue envoyés par-dessus le mur de la prison est récurrent à Domenjod, et cela depuis plusieurs mois.
La bataille de l’aérien malgache
Dans les airs aussi, «la nature a horreur du vide». La Tribune de Madagascar raconte les manœuvres dans le secteur aérien sur la Grande Île alors que l’Union européenne doit se prononcer d’ici à 2 semaines sur une éventuelle sortie de la compagnie nationale de l’annexe B qui lui impose des restrictions d’exploitations.
Pour les vols régionaux et internationaux, la plupart des grandes compagnies internationales de la région se sont engouffrées dans le marché délaissé par Air Madagascar.
Sur les vols intérieurs, même constat car «les déboires, retards et/ou annulation à répétition, grèves et autres scandales ne sont pas de nature à fidéliser la clientèle» d’Air Mad’, «d’autant que comme bon nombre de sociétés d’Etat, le népotisme et copinage y sont légion», regrette La Tribune.
Madagascar Airways, «le chouchou des tenants du pouvoir» assure le service alors qu’une compagnie sud-africaine, Civair, «annonce son arrivée pour les vols réguliers» intérieurs, explique l’Express de Mada.
Pour La Tribune, «même si par bonheur, Air Madagascar parvenait à sortir de cette fameuse liste noire, il lui faudra du temps, beaucoup de temps pour reconquérir la clientèle».
General Hospital
RFI a embarqué à bord d’un géant des mers qui vient de quitter le port de Tamatave. Il ne s’agit pas d’un bateau de croisière mais d’un navire-hôpital. L’Africa Mercy est le plus gros navire du genre appartenant à une ONG.
«A son bord, plus de 400 membres d’équipage, de 30 nationalités différentes, chargés de faire fonctionner le navire: ils sont chirurgiens, infirmiers, cuisiniers, pompiers, mais aussi enseignants, coiffeurs ou aumôniers. Tous sont bénévoles, paient pour travailler à bord et 90% d’entre eux sont chrétiens pratiquants». La correspondante de la radio vous propose une immersion dans ce «petit morceau d’Amérique», un reportage audio à écouter par ici.
La lutte contre la surpêche
Les Seychelles feront respecter la décision de la Commission de Thon de l’Océan Indien (CTOI), annonce l’agence de presse seychelloise. La CTOI a demandé une baisse de 15% de la pêche industrielle au thon jaune dans la zone, alors que la surpêche est vigoureusement dénoncée par les scientifiques et plusieurs ONG.
«En 2014, plus de 430.000 tonnes de thons jaunes ont été pêchées, alors que la moyenne était de 370.000 tonnes», les années précédentes précise l’agence. «Le niveau de maximum de soutenabilité se situe à 421.000 tonnes».
Les quotas de pêche, comme la réduction des DCP (dispositifs de concentration de poissons), doivent entrer en vigueur au 1er janvier prochain. L’industrie de la pêche des Seychelles sera directement impactée car «14 bateaux senneurs battent pavillons seychellois» et Mahe, l’île principale de l’archipel, abrite la plus grande usine de mise en boîte de thon de l’Océan Indien.
A noter que le pays avait demandé une baisse plus importante, de 20%, de cette pêche de l’albacore.
Vers la fin des mariages précoces
Enfin la Chine, dont les intérêts en Afrique sont chaque jour plus importants, s’intéresse aux phénomènes de société sur le continent. Ainsi, le Quotidien du peuple propose un reportage -y compris en version française- sur «la campagne contre le mariage précoce (qui) porte ses fruits» en Tanzanie.
Le journal a suivi l’arrestation de neuf personnes de communautés pastorales Massaï, accusées d’avoir marié de force des jeunes filles dans le cadre de négociations de dot à Arusha. Ces «arrestations surviennent un mois à peine après une affaire dans laquelle le Réseau contre la mutilation génitale féminine (NAFGEM), basé à Moshi, est parvenu à sauver une jeune fille de 16 ans de communauté Maasai d’un mariage forcé dans le district de Siha sur les flancs du mont Kilimandjaro», rappelle le Quotidien du peuple.
RR
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