26.8 C
Mamoudzou

Deux étudiantes font découvrir Mayotte à des jeunes défavorisés de l’île

Asdjad
Asdjad Abassi Mmadi M’sa

En licence professionnelle Management et gestion de projets des PME-PMI à Cambrai (Lille), c’est Mayotte et ses jeunes qui feront l’objet de leur mémoire.

Un peu déphasée par la chaleur, Nolwenn, 21 ans, est aussi surprise par ce qu’elle découvre : « Je ne m’attendais pas à autant de pauvreté, il y a beaucoup de bidonvilles et d’enfants dans les rues. » Elle voulait un sujet humanitaire pour leur mémoire, et c’est sa copine Asdjad, 23 ans, qui l’a orienté vers Mayotte. Cette dernière est intarissable.

Elle a entendu parler de l’association Village d’Eva, et est entrée en contact avec sa présidente Aurélie Arribat. « Notre objectif était de mettre en place des activités d’accompagnement et d’éveil pour les jeunes qu’ils suivent à travers la scolarisation de rue. »

A la découverte de la vanille et de l’ylang

Elles ont commencé dès ce lundi par la visite de la plantation Guerlain d’ylang-ylang à Combani. Les 11 jeunes de 11 à 20 ans ont découvert avec leur 4 accompagnants la distillation des fleurs, ont gouté du coco sec, « ils avaient entendu parler de vanille ou d’ylang, mais n’arrivaient pas à plaquer une image dessus. »

Première mission réussie donc, notamment grâce au transport offert par la société Matis. Peu d’entreprise ont répondu présente pour les épauler, « en dehors de Mmultek, de Maoulida Chakrina, spécialisée dans l’accompagnement scolaire, qui a financé les trois quarts de notre billet d’avion. »

Retour de compétences

Nollwenn Demeusy
Nollwenn Demeusy

Elles ont encore prévu la visite de l’aéroport mercredi, avec 10 autres enfants, « ils ne connaissent que le bateau par lequel ils sont arrivés, mais pas les avions. Ce sera une véritable découverte », explique Asdjad. Et vendredi, ce sera la visite de KTV avec un autre groupe, « une télé proche de la population », précise-t-elle.

Elles logent chez le papa de la jeune femme, instituteur à Cavani maternelle. « Je suis mahoraise par mon père, et comorienne par ma mère qui vit avec moi en métropole. J’ai donc grandi à Mayotte où j’ai passé mon bac, mais sans jamais connaître la situation que ces enfants vivent au quotidien. » Elle compte poursuivre en master en Insertion sociale, « pour revenir exercer ici à Mayotte. »

Nolwenn sait aussi où elle va : « Je veux créer un orphelinat, ça a toujours été mon but, mais je ne sais pas encore où, ici ou en métropole. »

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Chido reconstruction: point de situation du 22 décembre 2024, tous les villages remis en eau

Distribution alimentaire et carburant, raccordement à l’eau, à l’électricité, barges, nous livrons les derniers points de situation de la préfecture. Tous les villages sont désormais approvisionnés en eau, toujours avec l'organisation de tours. Pour l'électricité ça va être beaucoup plus long

Chido : Jacky Hezette porté disparu

Un post sur les réseaux sociaux lançait ce week-end...

Orange offre la gratuité à ses clients mahorais pour leurs communications et pour prendre contact avec leurs proches

Les clients Orange Mobile bénéficieront du dispositif suivant : -...

L’Olympique de Marseille et Treizième Homme solidaires avec Mayotte

L'Olympique de Marseille et Mayotte partagent une longue histoire...
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com