Santé Publique France a dressé sa dernière analyse de la situation épidémiologique à Mayotte du 3 au 9 mars 2025, dans un rapport publié ce vendredi 14 mars.
« Cette analyse repose sur différents systèmes de surveillance dont certains, fortement impactés par le passage du cyclone Chido le 14 décembre 2024, reprennent progressivement leur contribution au dispositif. A partir de cette semaine, les données ne sont plus présentées par structures d’activité mais de nouveau par pathologies/ syndromes, tel que cela était fait avant la catastrophe », précise Santé Publique France dans son communiqué.
Les points clés de la surveillance sanitaire :
- Volume d’activité des différentes structures : le volume total d’activité des différentes structures médicales participantes est globalement en diminution par rapport à la semaine précédente.
- Syndromes digestifs : les indicateurs étaient globalement stables ou en diminution mais restaient, pour certains, à des niveaux élevés.
- Typhoïde : 57 cas de typhoïde ont été rapportés depuis le 1er janvier 2025, principalement entre 2025-S05 et 2025-S09. Un seul cas était rapporté en 2025- S10 dans un village de la commune de Mamoudzou.
- Syndromes respiratoires : les indicateurs étaient en augmentation à l’hôpital (urgences, laboratoire) et stables dans les autres sources de données. Mayotte est actuellement en phase épidémique de grippe depuis 2025-S05 (fin janvier) (après une phase pré-épidémique en 2025-S01) et de bronchiolite depuis 2024-S49 (début décembre).
- Affections cutanées : les indicateurs étaient en augmentation, sauf aux urgences où ils étaient stables.
- Arboviroses : un premier cas de chikungunya importé de La Réunion où une épidémie est en cours a été détecté à Mayotte en semaine 2025-10. À ce jour, aucun cas autochtone n’a été signalé à Mayotte.
- Leptospirose : 23 cas ont été rapportés depuis le 1er janvier 2025 dont 12 en 2025- S10, les données des prochaines semaines seront à observer pour confirmer ou non cette augmentation.
- Accès à l’eau : des difficultés d’accès à l’eau ont de nouveau été rapportées et observées dans les foyers visités lors des maraudes de la surveillance à base communautaire.