Chido a détruit en grande partie les milieux naturels de Mayotte avec des conséquences écologiques majeures comme l’accumulation de déchets et polluants sur terre et arrivant jusqu’au lagon, une forte dynamique d’installation de cultures illégales dans les espaces forestiers protégés conduisant à des incendies, ou encore le développement des espèces exotiques envahissantes
Aussi, L’archipel de Mayotte fait partie d’un des 36 « points chauds » de la planète en matière de biodiversité et présente à cet égard un endémisme particulièrement original et fragile. Par ailleur, l’île possède des écosystèmes forestiers très menacés et 43 % des plantes à fleurs étaient considérées en danger selon les critères de l’UICN., Le Comité français de l’UICN avait précédemment alerté sur le taux de déforestation élevé et demandé à prendre les mesures nécessaires pour assurer un avenir pérenne à ces espaces naturels.
De plus, Mayotte possède également un lagon unique avec une double barrière récifale abritant une faune très riche dont le célèbre Dugong, dont il ne subsiste que quelques individus, ainsi qu’une diversité de poissons contribuant significativement aux besoins alimentaires locaux.
Face à cette situation exceptionnelle, le Comité français de l’UICN :
– Souligne l’importance de la mobilisation générale du Gouvernement
– S’inquiète de la tentation de reconstruire en s’éloignant des standards et des règlementations en matière d’urbanisme et d’environnement et de la non prise en compte des enjeux de biodiversité
– Alerte les pouvoirs publics face à des propositions qui peuvent s’avérer être de « fausses bonnes solutions » et avoir des conséquences écologiques très négatives (reboisements avec des essences exotiques…)
– Appelle le Gouvernement, et l’ensemble des acteurs concernés à élaborer un projet de restauration qui s’appuie sur les atouts et respecte les enjeux de biodiversité, en s’appuyant notamment sur les Solutions fondées sur la Nature et sur les dynamiques naturelles
– Demande à associer à ce projet l’expertise scientifique locale et nationale existante en matière de restauration d’espaces naturels insulaires
– Invite le futur établissement public chargé de la coordination de la reconstruction à s’appuyer sur les compétences des acteurs locaux et nationaux, et à consulter le public, pour accompagner les initiatives de reconstruction