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Bulletin de Santé Publique France : la coqueluche et la gastro sous surveillance

Le point régional sur les maladies en cours du 30 septembre au 6 octobre 2024 est plutôt rassurant, mais à prendre avec modération en raison des saisonnalités des années passées.

Pour le choléra, RAS, rien à signaler, indique le bulletin de Santé publique France, confirmant le précédent communiqué sur le sujet. Le dernier cas de choléra détecté à Mayotte datant du 12 juillet, un cas importé.

Le taux de positivité de Gastro-entérites aiguës (GEA) était en hausse il y a quinze jours, avec un taux de positivité de 30%. SPF indique que le pic avait été atteint mi-octobre l’année dernière. Bien que les ventes d’anti-diarrhéiques aient augmenté au cours des quatre semaines précédentes, elles affichent une baisse début octobre, « tout en étant au-dessus du maximum des 6 dernières années ».

Si aucun cas d’Infections respiratoires aigües (IRA) n’avait été identifié depuis fin juillet, deux prélèvements positifs au virus respiratoire syncytial (VRS) ont été déclarés fin septembre, « pouvant annoncer un début d’épidémie dans les semaines à venir », ce qui correspondrait à la saisonnalité de cette maladie les années précédentes.

Aucun cas grave de bronchiolite à VRS n’a été déclaré par les services de réanimation du centre hospitalier de Mayotte dans les dernières semaines. Quant au Covid, depuis le début de l’année, des prélèvements positifs sont enregistrés « de manière sporadique ». Le taux de positivité reste faible.

La Coqueluche a été meurtrière puisque deux enfants de moins de 1 an sont décédés. Depuis le début de l’année 2024, 131 cas de coqueluche ont été identifiés contre seulement 16 cas en 2023. « On observe une recrudescence des prélèvements positifs », indique SPF, avec un pic survenu début août avec 18 cas. 55 % des cas étaient des enfants de moins de 1 an. Depuis fin 2023, une recrudescence des cas de coqueluche est confirmée en Europe, avec une accélération début 2024.

55% des cas de coqueluche étaient des enfants de moins d’un an

La prévention repose sur la vaccination avec trois stratégies complémentaires : obligatoire pour les nourrissons, fortement recommandée chez les femmes enceintes, sinon en post-partum et pour l’entourage proche du nouveau-né/nourrisson.

Après 3 cas importés de dengue détectés en début d’année, un 1er cas autochtone avait été enregistré, mais le nombre de cas est à nouveau en baisse. Depuis le début de l’année 82 cas de dengue ont été enregistrés dont 63 en Petite-Terre, ce qui représente un taux de 77 %. L’âge médian des cas était de 37 ans.

Deux maladies font l’actualité, le « Chik » et le Monkeypox. Le premier n’est pas signalé à Mayotte, mais à La Réunion où depuis le 23 août, 9 cas de Chikungunya ont été confirmés. « Les autorités sanitaires de La Réunion ont réagi rapidement en menant des actions de lutte antivectorielle et en informant les professionnels de santé pour améliorer la détection des cas suspects ». Pas d’inquiétude pour cette fin hiver austral, mais les premières pluies font favoriser la prolifération de moustique et donc les risques de transmission. La détection rapide par PCR et la prévention « sont essentielles pour éviter l’installation d’une transmission autochtone durable ».

Quant à la variole du singe ou la variole simienne, aucun cas n’a été rapporté à Mayotte au 10 octobre. Cette maladie infectieuse virale rare due au virus Monkeypox (Mpox), transmise essentiellement par des rongeurs à l’homme, puis de personne à personne par gouttelette ou contact rapproché présente des symptômes comparables à ceux de la variole. A ce jour, aucune contamination n’a été recensée en France, mais compte tenu de l’alerte en cours, la surveillance de ces infections a été renforcée par Santé publique France.

Soulignons que, en raison de la crise traversés par les Urgences de Mayotte, les indicateurs ne sont pas fiables à 100%, « en attendant d’être en capacité d’analyser ces données, celles-ci ne sont plus présentées », indique SPF.

A.P-L.

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