Nasra Fazul crée la chaîne « NANOU t’oriente » pour valoriser les profils ultramarins

NANOU t’oriente est une association qui est le fruit de la collaboration entre Nasra Fazul et son petit frère. La mission qu'elle se donne est de redorer l'image des élèves, des étudiants et des professionnels ultramarins, souvent stigmatisés par la vulnérabilité des Outre-mer.

C’est lors d’un séjour en colonie de vacances qu’un métropolitain s’était étonné du niveau scolaire de la jeune mahoraise, il lui aurait alors dit : « Toi, mention BIEN au brevet ? Bah, en Outre-mer, c’est donné ! »

Suite à cela Nasra a décidé de casser les stéréotypes négatifs et les préjugés sur le niveau scolaire des ultramarins en créant ‘NANOU t’oriente’. « Nous souffrons d’un manque de reconnaissance et de visibilité dans les parcours d’excellence, renforçant l’idée erronée que nous ne sommes pas à la hauteur. Ces perceptions, combinées à des jugements sur le redoublement ou la réorientation, créent des obstacles supplémentaires à notre réussite académique et professionnelle », explique-t-elle.

Aussi, en tant qu’étudiante originaire de Mayotte, elle est, a fortiori, particulièrement sensible aux défis que rencontrent les jeunes issus des territoires d’Outre-mer. Elle a donc créé l’association « NANOU t’oriente », la chaîne d’orientation dédiée aux élèves et étudiants ultramarins.

Valoriser les parcours des personnes originaires des départements d’Outre-mer

Redonner confiance aux étudiants pour contribuer à leur réussite (DR/Illustration)

L’objectif est de cette chaîne est d’une part de mettre en lumière les parcours académiques et professionnels des ultramarins à travers des interviews inspirantes, mais aussi de dédiaboliser le redoublement et la réorientation, souvent mal perçus, qui peuvent néanmoins être des étapes clés de la réussite.

La chaîne permet également d’offrir des conseils académiques et éducatifs pour accompagner et guider au mieux les jeunes dans leurs études. Enfin, et ce n’est pas des moindres, elle offre un soutien moral aux étudiants en partageant des expériences difficiles, qu’il s’agisse de dépression, de deuil, de maternité ou de précarité financière durant les études …

« Je suis convaincue que la diversité des talents ultramarins mérite d’être valorisée et que nous avons un rôle à jouer pour changer l’image parfois stéréotypée de nos territoires », souligne-t-elle.

 

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