Le Faré du Lycée à Koungou remporte un prestigieux prix national d’architecture

Dix ans après sa première édition, le Prix National de la Construction Bois a récompensé, dans la catégorie innovation sociale, le Faré du Lycée à Koungou. Une récompense d’envergure, le prix étant une référence dans le domaine de l’architecture frugale.

Construit en 2020, dans la perspective de la sortie de terre du lycée du bâtiment, le faré vient de remporter l’édition 2022 du Prix National de la Construction Bois (PNCB) dans la catégorie innovation sociale. Créé en 2012 avec pour objectif la valorisation des savoir-faire de l’architecture frugale, ce concours ambitionne la mise en lumière des possibilités offertes par le bois afin d’en accroître son recours dans les constructions et répondre ainsi aux enjeux environnementaux de la construction.

Cette distinction décernée au faré du lycée est loin d’être anodine. Le PNCB fait office de référence dans le domaine de la valorisation de l’architecture frugale. A ce titre, ce sont plus de 500 candidatures qui ont été déposées pour cette édition auprès de l’association FIBOIS France ; cette dernière regroupant et fédérant les 12 interprofessions régionales de la filière forêt-bois.

Une construction alliant une subtile alchimie de bois et de briques

Une construction innovante y compris lors de sa réalisation

Composé de 3 membres dont deux architectes et d’un ingénieur, le jury s’est montré particulièrement attentif à la créativité des projets ainsi qu’à leur aspect innovant. Innovant, le faré du Koungou l’est par essence.

Annonciateur lors de sa construction de la création du lycée du bâtiment, il a été érigé dans l’esprit d’un chantier participatif ouvert tel que l’expliquait alors Lola Paprocki, architecte du cabinet « Encore heureux » : « en faisant participer les scolaires alentours, mais aussi, pour réaliser un test sur un bâtiment en brique de terre comprimée ».

Une consécration aussi pour le patrimoine mahorais dans la mesure où, note le PNCB, « le faré est pionnier en matière de respect de l’environnement, grâce au recours à des matériaux locaux et biosourcés ». Une richesse locale dont l’écho porte bien au-delà des frontières de l’île au lagon.

Pierre Mouysset

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