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Mayotte fourbit ses armes face à la menace du choléra

Jeudi 1er février, les Comores ont officiellement déclaré la présence de cas de choléra dans leur pays. Depuis, deux personnes sont décédées et quatorze personnes contaminées ont été déclarées guéries. A Mayotte, l’opinion publique a véhiculé de nombreux messages sur les réseaux sociaux et par l’intermédiaire de certains médias, en faisant part de sa grande inquiétude sur l’arrivée éventuelle de cas de choléra à Mayotte, en pleine crise sociale. 

Depuis le 2 février dernier, l’Agence Régionale de Santé de Mayotte a déclaré qu’aucun signal de choléra n’avait été détecté à Mayotte. L’autorité de santé a également rappelé que dans le cadre de la crise de l’eau, un dispositif renforcé de veille sanitaire pour surveiller la survenue de maladies hydriques avait été mis en place. Cet outil de surveillance et de gestion, actuellement toujours en place, sert également pour prévenir et détecter au plus tôt, des maladies hydriques comme le choléra, qui se transmet par contamination alimentaire, hydrique ou les mains sales. 

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Se laver correctement les mains avec du savon est un moyen de lutte efficacement contre les maladies hydriques (Image d’archives)

Depuis deux semaines, pour prévenir la survenue d’un cas de choléra à Mayotte, le CHM, l’ARS, Santé publique France et de nombreux praticiens, ont travaillé sur des protocoles de détection et de prise en charge d’éventuels cas de choléra sur le territoire. Une réunion s’est notamment tenue hier en ce sens, au sein du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM) avec ses partenaires.

Actuellement, alors que Mayotte est toujours paralysée par des barrages sur les voies terrestres et des blocages des axes maritimes et que les coupures d’eau se poursuivent, la survenue du choléra sur le territoire pourrait fragiliser le territoire.

Aux Comores, les premiers cas de choléra ont été recensés sur un bateau en provenance de la Tanzanie le 30 janvier dernier. Ainsi, la gestion des flux maritimes et aériens à Mayotte pourrait être particulièrement difficile, en pleine crise sécuritaire et sociale. A l’aéroport Marcel Henry de Dzaoudzi, les agents du contrôle sanitaire aux frontières de l’ARS ont déjà déployé des affiches préventives sur le choléra et dans le ferry Maria Galanta qui assure la liaison maritime entre Mayotte et les Comores. Ainsi à ce stade, toute personne ayant des symptômes évocateurs du choléra doit composer le 15 (SAMU).

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Face à cette menace du choléra, toute personne présentant de sévères symptômes intestinaux doit faire appel au 15 (SAMU)

Cette menace du choléra pourrait constituer un argument de plus pour le gouvernement de limiter l’arrivée d’embarcations illégales, qui ne sont pas toutes interceptées sur le territoire, pour protéger la santé des habitants de Mayotte, dans un contexte particulière tendu actuellement.

Les mesures de gestion adoptées pour prévenir et gérer ce risque sanitaire seront présentées ultérieurement par les autorités de santé, que notre rédaction ne manquera pas de suivre. 

Mathilde Hangard 

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