Préparation militaire Gendarmerie : garde à vous ! 

Sous le préau du Lycée de Dembéni, les mots du colonel Casties, commandant en second de la Gendarmerie de Mayotte, résonnent : « Mayotte ne représente pas que des casseurs, ce territoire brille surtout grâce à ses bâtisseurs ». Cette cérémonie marque la fin de deux semaines exigeantes pour ces 32 nouveaux réservistes qui ont accompli la Préparation Militaire Gendarmerie (PMG).

La Préparation Militaire Gendarmerie, une formation exigeante 

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Un réserviste recevant l’insigne PMG

La formation PMG a d’abord été dispensée de façon théorique, où pendant un mois les trente-deux stagiaires réservistes ont reçu des cours en ligne, avant d’intégrer le Lycée Polyvalent de Dembéni du 17 au 28 décembre dernier, pour une seconde partie d’apprentissages. Un réserviste de la cohorte nous confie : « C’est vraiment émouvant d’être réunis ici aujourd’hui, cette formation était difficile, nous devions être opérationnels à n’importe quelle heure de la journée. »

En effet, cette formation s’inscrit dans une démarche d’adaptation des réservistes aux futures missions qui leur seront confiées dans le cadre de leurs prochaines fonctions. Les journées de cette formation ont été rythmées par des enseignements théoriques, des mises en situation pratique (sécuriser un site, contrôler un véhicule, contrôler un individu au comportement dangereux…) et des exercices d’endurance.

La responsabilité du devoir 

A l’issue de ces deux semaines intensives, le diplômé de PMG signe un Engagement à Servir la Réserve (ESR), pour devenir gendarme réserviste, au grade de 2ème Classe (Gendarme Adjoint de Réserve Militaire du Rang). Une fois leur brevet de formation reçu, les réservistes peuvent s’inscrire sur une plateforme nationale réservée aux réservistes de la gendarmerie en indiquant leurs disponibilités. Les réservistes doivent être présents au moins 10 jours par an.

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Défilé des réservistes dans l’enceinte du Lycée Polyvalent de Dembéni

Certaines missions de terrain sont plus difficiles que d’autres et nécessitent de l’expérience, c’est la raison pour laquelle l’affectation des nouveaux réservistes se réalise progressivement, sur des opérations relativement simples, telles que la sécurisation de certains lieux ou le renfort du centre d’appel d’urgence, avant d’intervenir sur d’autres opérations de terrain plus complexes. A ce sujet, le colonel Casties se veut rassurant : « La PMG c’est une porte d’entrée dans le corps de la gendarmerie, d’autres formations suivront tout au long du chemin professionnel du réserviste. »

Les réservistes, des civils de tout horizon professionnel, mobilisés en cas de besoin 

De nombreux corps de métiers sont représentés au sein de cette nouvelle cohorte de réservistes : des étudiants, des conseiller principaux d’éducation, un professeur de lettres, un brancardier mais aussi des policiers. Actuellement, Mayotte compte 160 réservistes au sein de la réserve opérationnelle de la gendarmerie du département. Ces 32 réservistes vont renforcer les équipes opérationnelles déjà en place. « Auparavant, seulement une dizaine de réservistes accomplissaient la PMG, aujourd’hui les promotions comptent plus de 30 réservistes. Nous souhaiterions augmenter ces effectifs, mais des limites budgétaires et d’infrastructures pour accueillir ces réservistes, chaque année plus nombreux, se posent. », déclare le colonel Casties. 

Parmi les discours prononcés lors de cette cérémonie, plusieurs phrases ont marqué les esprits : « On ne se souviendra pas des casseurs, mais on se souviendra de vous » ; « Vous êtes l’avenir de Mayotte » ; « Cet uniforme vous donne des droits mais surtout des devoirs, soyez-en fiers et soyez-en dignes » ; « Vous êtes des héros ». 

Mathilde Hangard 

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