Étalé sur près de 2 semaines, cet événement est l’occasion de présenter aux futurs bacheliers les différentes options, en matière d’Enseignement supérieur, offertes sur notre territoire. Comme à l’accoutumée, tout était cadré et millimétré niveau organisationnel au sein du Lycée polyvalent Tani Malandi de Chirongui, sous la sympathique vigilance du proviseur Eric Keiser. Une coordination qui se voulait parfaite, enrichie par la venue tant attendue d’une cinquantaine d’intervenants extérieurs provenant d’établissements publics, privés et même institutionnels. En somme, un panel des plus complets qui s’est malheureusement vu nettement amoindri au regard des divers blocus routiers centralisés sur la zone de Tsararano-Dembeni mais également non loin de là, à Mramadoudou. Une fois de plus, tristes répercussions, plus ou moins directes, pour cette jeunesse mahoraise qui incarne aussi, et avant tout, le devenir de notre île. Malgré cet absentéisme justifiable, incluant également Monsieur le recteur, Jacques Mikulovic, qui se devait de venir lancer officiellement les festivités par sa présence, les 417 élèves de Terminale ont pu aller glaner çà et là, dans les différents bâtiments du site, d’importantes données pour la poursuite de leur proche aventure estudiantine.
Action, interaction !
D’ordinaire, ces pistes d’orientation post-baccalauréat sont principalement centrée en la personne des respectifs professeurs principaux des élèves et divulguées, parfois entre 2 portes, durant l’année. Difficile de se dégager mutuellement du temps. Cette matinée, exclusivement dédiée à ces dernières années, se veut justement concrète, ciblée, posée et efficacement éducative afin d’offrir à tous ces jeunes les différents outils dont ils ont besoin pour envisager, pré-amorcer et dessiner la suite de leur parcours. Des parcours plus ou moins anticipés, attendus ou encore aspirés mais dans tous les cas, toute information supplémentaire est bonne à prendre et l’organisation quelque peu chamboulée de la matinée fait que les professeurs et/ou intervenants présents sont à la fois dans une écoute et un plein échange, alimenté de saine curiosité, de légitimes interrogations et de bienveillance comme il est cas avec Marine Mazzer, professeur et intervenante Classe préparatoire aux études supérieures de sciences économiques et de gestion :
« Initialement, les élèves ont formulé en amont leurs souhaits pour justement cibler cette matinée sur leurs préférences mais comme vous l’aurez compris, beaucoup n’ont pu trouver les interlocuteurs qu’ils attendaient; du coup, nous nous tenons bien entendu à disposition de tous pour discuter avec eux, leur confiant aussi nos approche et parcours personnels. Cette proximité est plus naturelle finalement et les échanges sont fluides ». En face d’elle, 3 jeunes filles encore un peu indécises quant à la suite de leur cursus mais à l’unisson, une chose se veut quasi certaine : elles veulent toutes aller étudier hors de Mayotte pour mieux revenir… « C’est important d’aller s’imprégner d’autres cultures et visions pour s’enrichir intellectuellement et humainement. Grâce à cette matinée, j’ai pu avoir d’importants renseignements en lien avec Parcoursup et Ladom » nous indique l’une d’entre elles.
L’importance de la représentation
Parmi la dominante qui se tablait sur des propositions de BTS locaux, d’autres institutions aussi ouvertes sur le Monde étaient également présentes telles l’École hôtelière Vatel. Aux commandes de cette matinée présentation et questions/réponses, pas de responsable des études et/ou haut dignitaire du dit établissement mais bien 2 jeunes étudiantes en première année de Bachelor Hôtellerie internationale et anciennes lycéennes du LPO de Chirongui : « J’étais moi même à la place de ces terminales l’année dernière et ai découvert complètement par hasard cette formation justement lors du Salon de l’orientation alors qu’initialement je voulais plus me diriger vers un cursus général, notamment en lien avec la Communication et les langues. Quand ce diplôme m’a été présenté, avec de surcroît un gros volet dédié à l’Anglais, langue obligatoire dans ce milieu, je me suis dit c’est ça que je veux faire et je ne le regrette vraiment pas. Le fait que nous soyons quelque part des jeunes ambassadrices de notre École fait que l’approche est plus décontractée et plus simple. Nous pouvons leurs donner des conseils certainement plus parlants et ça se passe vraiment très bien » nous confie Nourah.
Durant près de 3 heures, filles et garçons, futurs bacheliers filières générales ou spé, ont donc pu quérir les grandes lignes des indispensables informations requises pour la suite de leur parcours. Dès ce mercredi matin, ça sera au tour des lycéens des Lumières de Kaweni d’aller à la pêche aux renseignements en espérant que leur programmation ne soit pas une nouvelle fois bouleversée…
MLG